Le Forum des Maîtres de l'Univers

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 Gandahar

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KissFan
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MessageSujet: Gandahar   Gandahar Empty2019-12-30, 15:09

Gandahar Gandah10

Je me suis offert le film Gandahar en DVD pour Noël après l'avoir visionné la première fois quelques semaines plus tôt. Nathalie avait emprunté à la médiathèque ce titre tiré du roman de Jean-Pierre Andrevon dont je ne connaissais que le nom et quelques visuels. J'ai adoré ce long métrage d'animation, pour son esthétique et pour la complexe histoire de science fiction développée, riche de thèmes tels que le voyage dans le temps, la dégénérescence, le totalitarisme, les apparences qui cachent de terribles réalités, etc ... Si vous ne le connaissez pas, mais par exemple que vous êtes sensibles au thèmes humanistes et sociologiques, emprunts de métaphores et de poésie d'une série d'animation comme les Mondes Engloutis, vous allez aimer. Un simple exemple, les créatures volantes font penser aux oriphars des Mondes Engloutis. Un film, une œuvre riche!
Un extrait à titre d'exemple: Le discours de l'Homme-Metal qui s'adresse à ses semblables est plus glaçant que n'importe quelle séquence de la saga Terminator, surtout que ces créatures sont associée à une bande-son de marche lourde et lugubre. Je restitue intégralement ce discours: "Notre mission est un formidable succès. Inutile de déplorer nos pertes. Un homme métal détruit n'est pas un mort à regretter. La mort n'a d'importance que pour les hommes fragiles, pétris d'individualisme. Je n'existe pas. Je suis vous. Vous êtes nous. Nous somme lui. Nous sommes lui, lui ... Le grand générateur, maître de nos énergies et bientôt maître de ce monde. Nous allons enfin en finir avec le scandale de Gandahar. Gandahar, civilisation du plaisir, Gandahar, reine du gaspillage et du laisser-aller, le grand générateur te reprend ce que tu n'as pas su mériter. Avant le déclenchement de la captation totale, une délégation ira sur le grand océan excentrique témoigner au grand générateur notre complète soumission et acquérir à son contact une nouvelle puissance."
Deux anecdotes qui peuvent prêter à sourire ... ou pas: Le film étant une coproduction Franco-coréenne (Corée du Nord!), les bonus nous apprennent de la bouche de Philippe Leclerc, réalisateur aux côtés de René Laloux, que les dessinateurs coréens n'avaient pas la possibilité d'afficher les modèles de personnages au mur car cela représenterait un manque de respect envers les leader Kim Jong-il et Kim II Sung dont le portrait ornait les pièces du studio. Et des magazines érotiques étaient mis à disposition des coréens pour leur permettre de mieux dessiner les personnages nus question poitrine et galbe des fesses!
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MessageSujet: Re: Gandahar   Gandahar Empty2019-12-30, 18:58

Pour une fois, je peux enchainer sur un de tes sujets.

C'est surprenant d'apprendre que tu viens à peine de visionner ce petit classique de l'animation.
Il passait de temps à autre sur les chaines classiques (mais à des horaires à l'arrache, j'avais dû le visionner la première fois, il y a 25 ans, à 1h du mat', il faut être motivé).

Boulet avait fait une note sur un visionnage à Annecy, je l'ai retrouvée :
http://www.bouletcorp.com/2017/06/19/anncy201/

Voici un titre qui a mon seal of qualitay Heavy Metal, une histoire et un monde étrange, un univers qui tient debout et un design de Caza (qui est encore actif et localisé dans ma région, si je ne me trompe).

Le héros, même si il a été sélectionné par le "conseil" n'est pas l'archétype classique, et cela peut surprendre au début de voir ses limites bien humaines. Un peu comme Spartakus, des mondes engloutis. Cela demande un effort supplémentaire à l'écriture, mais rend les victoires bien plus symboliques.

J'avais aussi bien aimé la représentation de l'amour libre, très fleur bleue et jamais vulgaire de notre héros qui tombe très rapidement dans les bras de sa première rencontre.

L'origine du mal est plutôt bien pensée (c'est du déjà vu en SF, mais l'essentiel est que ce soit bien ficelé).

Le seul regret que j'ai (et qui revient avec les titres de cette époque) est l'absence d'épilogue. On aurait apprécié d'en apprendre un peu plus sur ce monde.

Citation :
Deux anecdotes qui peuvent prêter à sourire
Je ne le savais pas, mais c'est déjà bien qu'ils aient pu bosser sur ce titre jusqu'au bout.

Gloire à Kim Jong-il pour cette œuvre qui n'aurait pas pu exister sans lui. Razz
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MessageSujet: Re: Gandahar   Gandahar Empty2019-12-31, 14:36

Doga a écrit:
J'avais aussi bien aimé la représentation de l'amour libre, très fleur bleue et jamais vulgaire de notre héros qui tombe très rapidement dans les bras de sa première rencontre.

Bien exprimé! Et je crois que cette phrase prononcée par Airelle est restée dans les mémoires des cinéphiles: "Quand on n'est pas Dieu, faut être deux".

Doga a écrit:
...les victoires bien plus symboliques.

Oui, j'ai aimé l'idée de graines utilisées comme projectiles qui germent dans le corps des victimes (idée utilisée également dans la mini-série TV Noires sont les galaxies) mais qui se révèlent inefficaces contre les Hommes-Metal, et dont finalement se sert Sylvain pour se libérer Airelle et lui de leur prison.

Ce film de science-fiction est vraiment immersif, et dans le rythme comme dans l'écriture, assurément tout l'inverse de ce que Prince Fred a exprimé à propos du film DBZ Broly

Prince Fred a écrit:
le film Broly il est bien mais il y a trop de combats, cela pète de partout….

Et très honnêtement, cela fait du bien de voir un tel film.
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MessageSujet: Re: Gandahar   Gandahar Empty2019-12-31, 18:04

Citation :
assurément tout l'inverse de ce que Prince Fred a exprimé
Et ce n'est pas si courant d'avoir son avis, je te l'accorde. Gandahar 409121

Après, je n'ai rien contre les comparaisons, mais à ce niveau, c'est un peu mettre en concurrence le Mac Do' avec le bon restaurant local. On mangera mieux chez le second, mais malgré cet état de fait, c'est bien la "mal bouffe" qui aura le plus de succès.

On retrouve des similitudes dans ce parallèle, d'un côté une franchise avec une puissance financière qui impose son produit grâce à des sélections culinaires universelles, une présence publicitaire et une image totalement grand public (même si au final, un "bon repas" coûtera presque aussi cher), et de l'autre, un artisan renommé mais bien petit en comparaison.

Historiquement, on a failli avoir une production en "animation Française" incontournable (malgré que l'on produisait ailleurs). Ulysse 31, Les cités d'or, cela en imposait, et l'on avait aussi tout un pan de petites productions (Moi Renard, Les mondes engloutis, Rahan... la liste est longue) qui n'avait pas à rougir face à la concurrence.
On a loupé le coche pour beaucoup de raisons (financières, mauvais merchandising, tarifs excessifs, manque de reconnaissance, et surtout, je pense, un marché trop petit).

Gandahar reste encore "visionnable" grâce à sa technique. Une animation lisse et fluide, des scènes toujours très belles et des décors chiadés. Il y a une certaine lenteur, mais cela ne manque pas d'action pour autant.
À l'époque, le mètre étalon était Disney, mais cette technique d'animation avait un coût qui a dû plomber les retours sur investissements. D'autant que l'on ne doit pas être très nombreux à apprécier le travail colossal fourni.

Le style graphique "à la Jean Giraud" n'avait pas aidé sa réception pour le grand public, et là encore, seuls des fans de BDs / Animes alternatifs, à l'esprit ouvert, y trouveront leur compte.
Ce n'est pas un classique par hasard et malheureusement... c'est une des raisons de sa non reconnaissance (sorti des rares initiés).

On pourra reprocher pas mal de choses à la TOEI, mais comme Disney, ils ont sur s'armer et évoluer pour rester Leader sur le marché du divertissement à leurs niveaux géographiques.
Les éditeurs / auteurs européens pestaient contre l'arrivée du Manga (entre 80 et 2000), mais leurs seules réponses furent le mépris, l'appel au Boycott ou l'ignorance (il suffit de lire l'Astérix "Le ciel lui tombe sur la tête" qui montre une certaine fracture du support), alors qu'il était plutôt temps de réagir.

En cela, la création du Studio Ankama a rappelé que l'on pouvait toujours créer et exporter à l'international en changeant de modèle économique.

Mais tu sais ce qui me tue ? C'est que toutes ces références culturelles et graphiques "BD Belge" ont inspirées énormément d'artistes qui les ont réutilisées par respect ou par amour du support (et je ne te parle même pas des techniques artisanales oubliées en France mais réemployées avec succès en Asie, un comble...). Filez moi une corde.

Dans le genre "monde étrange" à petit budget, qui mélange Tezuka avec Jean Giraud et un côté petit Prince, tu as Kaiba, de tête.



Si je ne te ressors pas de la grosse cavalerie du genre Metropolis.



HS : Je n'aime pas du tout Tezuka, j'ai toujours beaucoup de mal à m'y immerger. Mais à chaque titre terminé, je ne peux que confirmer à chaque fois son talent.
... mais j'aime pas. Gandahar 739147
C'est de la curiosité masochiste.

Citation :
Gandahar (...) dans le rythme comme dans l'écriture

Là aussi, si on est fan des lenteurs narratives et des univers comfy, tu peux très facilement trouver ton bonheur sur énormément de titres.
Un autre petit exemple rapide :



Préparez les mouchoirs !

Bien sûr, je me devais de poser des références, mais je sais pertinemment que ce n'est pas ce que tu recherches.
Tu es davantage focalisé sur le Retro et l'artisanal. La poursuite du support ancien et presque oublié, la recherche de la pépite créative à une époque ou tout n'était pas Mainstream et parfaitement calibré.
Une certaine authenticité, en somme ?
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MessageSujet: Re: Gandahar   Gandahar Empty2020-01-01, 11:03

Je constate avoir oublié de développer un élément.

Si il y a bien quelque chose qui me faisait tripper avec les créations alternatives des années 60-80, c'est bien l'interprétation à différente couche des histoires et le "world building".

On a gagné énormément en technique depuis, mais la narration doit obligatoirement rester tout public.
Chose que l'on ne peut malheureusement que constater. Un studio a avant tout envie de survivre, et la gloire d'un titre underground -qui devient un classique incontournable- est bien peu de chose si tout les employés se retrouvent au chômage.

On peut pester contre le niveau culturel qui empêchera l'émergence de titres qui nous font prendre de la hauteur, mais celui-ci est intrinsèquement lié à l'éducation.
En tant que Generation X, on a vécu le début de l'explosion de l'école public et le nivellement par le bas. Plus de certificat d'études, une simplification du Bac, etc. Il faut avoir la chance d'avoir des parents qui peuvent suivre l'éducation de leurs rejetons ou suffisamments fortunés pour le privé.
Certes, c'est un choix politique et financier en relation avec l'évolution mondiale. Nos élites ne doivent pas y trouver un intérêt.

Je pars un peu loin dans mes parallèles, mais pour voir arriver un autre Jean Giraud, il faudrait un environnement culturel similaire.
C'est plutôt mal barré.

Allez, la BD Les technopères montre bien que ce style n'a pas non plus totalement disparu (chaque tome mériterait juste du 250 pages chacun, car cela va un poil trop vite).

Je reviens sur le world building de Gandahar, bien que le titre soit court, il prend suffisamment de temps pour développer son univers, étrange mais aussi très paisible. La violence n'a pas l'air d'exister et l'humanoïde est en parfaite adéquation avec la nature.
Première explication -de surface- satisfaisante, on a presque affaire à des "gentils sauvages" et le spectateur prendra aussitôt parti lorsque la menace arrivera brutalement.

Au fur et à mesure que le scénario se dévoile, l'auteur donne des indices supplémentaires, et sans changer l'ambiance pour autant. Les dirigeants et scientifiques sont bel et bien les responsables et ont dirigés leur civilisation vers l'anéantissement.

On peut en déduire plusieurs choses :
- Bien sûr que la nature n'est pas en harmonie, mais a été totalement pliée à leur volonté (et tenez dans la soumission les poissons de la mer et les créatures des cieux et toute créature qui se meut sur la terre).
- Un contrôle absolu sur plusieurs millénaires (voir plus) leur a fait perdre toute forme de crainte, il n'ont pas de forces de sécurité ou militaire (donc pas de dissension dans ce peuple ? qu'est ce que l'on peut en déduire ? Gandahar 409121 un contrôle génétique de la population ? Pour un risque Zéro, c'est une possibilité).
- Leur technologie a nécessité des sacrifices et leurs erreurs génétiques ont été bannies (ils auraient pu simplement les tuer, ça va, ils sont pas trop hard).
- Le métamorphe est la seule entité qui est hors de leurs pouvoirs, c'est plutôt intéressant quand on pose ce fait avec mes conclusions précédentes.
Il représenterait la nature qui veut à nouveau être libre, mais en lui faisant arborer une armée des plus froides et fascisante, cela créé une certaine confusion.

Et c'est cela l'étiquette des bons divertissements : une lecture possible à plusieurs degrés, un story telling progressif avec des indices et une conclusion ouverte à l'interprétation.

Si on se pose la question, finalement, le métamorphe aurait éradiqué ses créateurs puis aurait dégénéré doucement avant de disparaitre, laissant la nature reprendre lentement ses droits.

Mais de l'autre, c'est un combat pour la survie, et bien que l'espèce dominante ait créée son apocalypse, elle se doit de tout faire, malgré ses erreurs, et en apprendre pour aller de l'avant (en fait par moment, ce titre me rappelle un tout petit peu Dune - le bouquin-).

La vie est quelque chose de confus dont on ne peut être sûr. L'interprétation dépend de l'observateur et juger est aussi compliqué qu'être bourreau.

Je t'avoue, Pascal, que la fin avec la tête volante m'a fait un parallèle immédiat avec le Film Zardoz qui a des motifs pouvant être proches, mais avec une fin totalement différente.

Voilà, une bonne SF doit tenir debout et ce que l'on peut reprocher à un bon nombre de titres actuels, c'est effectivement l'absence de profondeur et l'obligation absolu de prendre parti.

HS : Ou presque, je trouvais bizarre que le métamorphe ne se contacte pas dans le temps, mais comme il est sûr de sa victoire et sur la voie de la dégénération, c'est tout à fait cohérent.

HS 2 : Je trouve un parallèle mental dans le story telling avec Druuna, mais ce n'est pas le même registre (bien que la complexité des tenants et aboutissants SF sont à la hauteur, de quoi regretter une pornographie qui empêche une juste reconnaissance des thèmes (puissants) abordés).
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MessageSujet: Re: Gandahar   Gandahar Empty2020-01-01, 11:19

Doga a écrit:
Ce n'est pas un classique par hasard et malheureusement... c'est une des raisons de sa non reconnaissance (sorti des rares initiés).

Et ce n'est pas plus mal quelque part, car depuis quelques années qui dit succès, dit succédanés de qualités diverses et variées, au point de voir certaines œuvres artistiques se transformer en "licence commerciale" et pérécliter.
Bon, en tentant un grand écart, on pourra toujours essayer de rapprocher les Hommes-Metal de Gandahar des Guerriers de métal à l'effigie de Cooler ans le film DBZ, mais Gandahar soulèvera toujours plus d'émerveillement et de questions car c'est une science-fiction qui puise dans l'Histoire, et même dans l'un des plus grand film du cinéma comme Freaks la Monstrueuse Parade. Gratter le vernis, et il laisse transparaitre des choses honteuses.

Doga a écrit:
une lecture possible à plusieurs degrés, un story telling progressif avec des indices et une conclusion ouverte à l'interprétation.

Oui, et sans que l’œuvre ne soit amphigourique pour autant.
NB: Dans les bonus, il y aussi une pépite Comment Wang-Fo fut sauvé, là encore, un court métrage d'animation très onirique.
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MessageSujet: Re: Gandahar   Gandahar Empty2020-01-01, 20:55

Citation :
Amphigourique
C'est pas faux !

V'la ti pas que je viens d'apprendre un mot, hé bé !
Cela ne doit pas être facile à placer, en soirée, mais il doit faire son petit effet.

Citation :
Comment Wang-Fo fut sauvé
J'ai longuement buggé avec celui-là. Je ne sais pas si j'ai déjà vu ce court métrage, le style me dit quelque chose, mais comme il est un poil court j'ai dû l'oublier.
Dans tout les cas, cela m'aura permis de le découvrir (ou le revoir ?).
La fin est aussi ouverte à l'interprétation mais j'ai surtout été intéressé par "l'orientalisme" fantasmé par Caza.

Citation :
en tentant un grand écart
Sur le thème des vagues de robots qui reviennent à l'infini ?
Les soldats du métamorphe sont peut être une des spécificités forte de Gandahar. Il faudra voir si on retrouve cela - à l'identique - dans un autre titre.
À part Terminator, si s'autorise de larges variantes dans les thèmes (Skynet comme intelligence supérieure qui contrôle toute son armée de robots).

Citation :
Un des plus grand film du cinéma comme Freaks la Monstrueuse Parade
Ce film doit avoir pour toi une certaine valeur sentimentale ou nostalgique.
Je ne le mettrais pas dans mon top 10, si je dois être tout à fait honnête avec toi.
Ce ne sera pas nécessaire de me jeter des pierres.  Razz

Sans trop de rapport direct avec Gandahar, je suis tombé ce soir sur End-Game (Avengers), je ne l'avais pas encore vu.
Cela m'a fait penser qu'un marmot abreuvé de Marvel cinematic (quelle chance ils ont, ces chiards, j'aurais été fou il y a 33 ans) aura vraiment, mais alors vraiment beaucoup de mal à visionner des titres Rétros.
Ces titres Rétros ne disparaitront pas, mais je pense qu'ils n'attireront plus que les cinéphiles curieux des créations de cette période.

On arrête pas le progrès.
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MessageSujet: Re: Gandahar   Gandahar Empty2020-01-02, 19:40

KissFan a écrit:
Comment Wang-Fo fut sauvé
D'après la nouvelle de Marguerite Yourcenar.
Je porte assez peu d'attention aux auteurs, par faute de temps mais surtout par fainéantise.

Il va falloir que je m'y intéresse un peu plus. Cette réflexion sur le travail de l'écrivain était très intéressante.

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MessageSujet: Re: Gandahar   Gandahar Empty2020-01-03, 12:17

L’adaptation de Comment Wang-Fo fut sauvé dure à peine 15 minutes.
Elle est réussie! Je respecte beaucoup l'idée que Ling le narrateur exprime à propos du peintre Wang-Fo, celle de préférer la représentation des choses à leur possession. L'effet pervers exprimé à travers la femme de Ling et l'empereur, est que les représentations de Wang-Fo sont si belles que les modèles semblent fades en comparaison, ou le deviennent avec le temps. Je pense que ce court-métrage retranscrit très bien les émotions qu'un amateur de tableau d'art peut ressentir: un beau moment figé dans le temps et sublimé par l'artiste, et une invitation à l'évasion, au rêve. A côté de cela, le thème musical qui accompagne le convoi de Wang-Fo et Ling est vraiment dissonant pour bien marquer la différence entre la philosophie de la vie choisie par Wang-Fo et celle subie par l'empereur.
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MessageSujet: Re: Gandahar   Gandahar Empty2020-01-04, 14:04

C'est marrant de voir que l'on ne s'attarde pas tout à fait sur les mêmes points de ce court métrage.

Les créateurs choisis pour ce petit film, de l'auteur au concepteur viennent d'un courant des années 50-60-70, et ils donnent une fenêtre sur leur vision du monde qui est éloignée de notre génération (cela doit être lié à l'après guerre, sans doute).
Les personnages antagonistes sont d'une violence innée (ou presque génétique) et c'est quelque chose que l'on retrouve (par exemple) dans des vieux Pulp des éditions ElviFrance (entre deux Marvel, je lisais cela, aussi). Pour une image érotique, tu avais 10 pages de tortures pas très ragoutantes.
Je pense aussi à Stephen KING qui nous décrit des individus corrompus à un degré bestial.

Ces représentations de personnages ancrés avec notre réalité ont presque totalement disparues. On fait l'impasse dessus et on se retrouve avec des méchants de plus en plus aseptisés.
HS : Ou, comme dans Steven Universe, une gemme responsable d'un génocide (qui n'est pas crument représenté, tiens, tiens, tiens !) reçoit naturellement la rédemption du héros (j'aime bien cette série car elle fait tout ce qu'il ne faut pas faire en messages sous jacents  Gandahar 739147  ).

Pour revenir à l'Empereur, l'isolement l'a rendu fou, mais son comportement est un réfléchissement fondamental de son être. Dans cette situation, il pourrait se satisfaire de mettre Wang-Fo à ses services (et profiter de la seule belle chose qu'il lui reste dans la vie), mais sa Rancœur l'emporte sur tout le reste.

La fin est intelligemment ouverte, elle apportera la consolation au spectateur jeune ou sensible avec une forme de Deus Ex Machina : Son talent en peinture étant divin, il lui permet aussi de s'échapper des situations les plus dangereuses.
Pour le lecteur plus terre à terre, cette évasion est la représentation de folie du peintre qui précède ou suit la torture. Son disciple est mort à tout jamais et il passera le temps qu'il lui reste à se souvenir des paysages qu'il a vu et des gens qu'il a connu.
La réalité est dure et l'Empereur aura ce qu'il voulait. Au bout du compte.

Le second point est cet orientalisme fantasmé par Caza, j'ai toujours trouvé truculent cette représentation peu documentée de contrées éloignées. Les statues (nombreuses) et l'architecture sont un mélange de genres, et ces bâtiments impériaux sont très éloignés de ce que l'on peut réellement trouver en Asie.
C'est d'autant plus flagrant sur les statues de gardiens en forme de chien. C'est totalement à côté. Comment un artiste dessinerait des détails de palais avec seulement des écrits comme référence ? Pas simple.
On découvre ainsi des contrées qui n'existe que dans l'imaginaire.

Voilà un exercice de style que l'on ne verra plus maintenant que les types de communication ont explosés.

Ce petit échange correspond tout à fait à ce que je recherche quotidiennement, partir d'un support et trouver d'autres pépites sur le chemin (en l'occurrence, la vidéo Marguerite Yourcenar répond à Bernard Pivot, très intéressante, mais aussi une rétrospective René LALOUX sur Utube particulièrement distrayante).

J'aimerais avoir ce type de discussion passionnée avec toi sur l'univers Motu, mais je suis encore trop loin de ton niveau sur le Lore.
Un seul visionnage rétrospectif ne suffira pas à combler le vide, car je sens bien que tu as plusieurs années de passion spécifique derrière toi.
Espérant que tu m'en excuseras.
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MessageSujet: Re: Gandahar   Gandahar Empty2020-01-05, 14:17

Oui, assurément, le domaine de l'empereur est cyclopéen et l’objectif de Kaza, davantage qu'une conformité historique, est de susciter le malaise avec les sculptures titanesques judicieusement répandues, c'est à dire tout au long du chemin que les prisonniers ont à parcourir pour arriver devant l'empereur. Et si sa rancœur traduit une forme de folie, le personnage est quand même vraiment effrayant. Il exprime sur un ton posé, toujours poétique, avec moult détails son histoire, pour arriver à développer le châtiment atroce qu'il réserve à Wang-Fo. Poésie et cruauté: le mélange donne une saveur spéciale. J'avais déjà ressenti une sensation similaire à la lecture du poème Une charogne de Baudelaire. Ce sont les grands auteurs qui ont l'art de manier de tels extrêmes.

Arrivé à faire le pont avec le lore d'Eternia n'est pas évident, même si les figures titanesques et dissuasives ne manquent pas dans nombre de temples (celui du village de Chandor, la cité des Anciens, le temple des Reptilus, ...). Peut-être que le monde d'Omiros (assez peu développé il faut dire à part le diaporama très onirique et le château du sorcier) puise son influence dans le monde oriental. C'est surtout perceptible à travers des personnages comme Jitsu, ou la princesse Kathay.
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MessageSujet: Re: Gandahar   Gandahar Empty2020-01-11, 11:22

Citation :
Poésie et cruauté: le mélange donne une saveur spéciale.
Absolument, comme tu me citais précédemment le film CALIGULA, on retrouve cette folie meurtrière et polie, qui dénote d'un contrôle total de la situation.
Ou comme Marc Aurèle (les pensées de Marc Aurèle) qui pardonne aux médecins de ne pas avoir sauvé son fils, ne l'empêchant pas, en passant, de tous les exécuter.
Très flegmatique. Gandahar 739147

Citation :
susciter le malaise avec les sculptures titanesques judicieusement répandues
J'interprétais plus cela comme une preuve d'intérêt pour l'art et une exhibition de la richesse royale.
Mais maintenant que tu le dis, je te rejoins aussi sur ce point.

Citation :
les figures titanesques et dissuasives ne manquent pas dans nombre de temples
Tu prêches un converti car la sculpture est un domaine que j'apprécie énormément (une visite au musée Rodin, à un très jeune âge, m'avait complètement soufflé).
Cela donne le degré d'une civilisation, et en trouver dans des ruines imaginaires est un minimum syndical (je pense aux statues du film Prometheus, mauvais film mais très joli visuels).

Mais alors, que penser de The Tree de Paul McCarthy ? (je suis un poil HS, je sais).
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MessageSujet: Re: Gandahar   Gandahar Empty2020-01-13, 06:35

Le film d'animation de Gandahar relevant d'une collaboration franco-coréenne, je mets en lien cette vidéo intéressante d'Arkeo toys qui remet les choses en contexte. René Laloux et Gandahar sont évoqués à partir de 5 mn 30 environ:

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