Skeleton Warriors ... La revanche de Golden God Skeletor

Nicko a écrit:

... c'est littéralement des cadavres dans des blisters destinés à des enfants

Oui, dans le catalogue Galeries Lafayette Noël 1995, c'est confirmé: Il est renseigné "dès 4 ans"  

A côté, c'est sûr que ce n'est pas l'image d'un cadavre que renvoie par exemple la figurine de Décharné, appartenant à la gamme triomphante des Power Rangers et que nous avions évoquée au 10ème onglet de ce topic!
Je pense que les causes de l'échec ont été ciblées, même si l'appréciation comme tu le cites dans ton premier post est subjective. C'est toujours intéressant de confronter différents points de vue (auxquels s'ajoutent ceux d'internautes dont les articles ont été traduits plus tôt dans le topic).
En 2023, si les Skeleton Warriors bénéficiaient d'une nouvelle resucée, peut-être que cela pourrait édulcorer l'aspect "monstrueux" que tu évoques: Je pense à une déclinaison au format Pop Funko  D'un coup, d'un seul, le Baron Dark et ses alliés pourraient sembler moins "décharnés" que dans la gamme originelle de Playmates ^^

J'aime beaucoup ce type de commentaires remettant un contexte plus élargi autour d'une ligne de jouets.
Brièvement, j'ajoute quelques "gros concurrents" non mentionnés :

Pascal citait le succès des jouets Saint Seiya malgré leur prix plus élevé, le Club Dorothée a également une autre série phare qui a pulvérisé les rétines de plus d'un enfant début des années 90, je veux bien entendu parler de Dragon Ball Z. Si les Skeleton Warriors sont issus de l'horreur qu'inspire un squelette, ces derniers se reconstituent à l'infini et l'aspect dramatique du DA est quasi absent (à l'image de G.I. Joe, tout ce petit monde peut se  tirer dessus à l'infini, personne ne meurt). Saint Seiya, Ken le survivant, et surtout DBZ amèneront des morts tragiques (même si les boules de cristal permettent des résurrections). Dragon Ball avait initié ce mouvement avec la mort de Bola par exemple, tué par Tao Paï Paï, mais DBZ c'est une autre dimension : Goku, Chaozu, Ten Chin han, Piccolo, Krilin, Végéta, etc... Tous ces personnages sont tués par cruauté ou par sacrifice dans des contextes extrêmement dramatiques aux yeux d'enfants (sans être fan aujourd'hui, les évènements marquants de DBZ sont imprimés à vie dans ma tête, plus que ceux d'autres séries dont je suis pourtant fan). Et même si finalement à l'époque cette licence ne disposait quasi pas de ligne de jouets dans les rayons, tout le monde voulait jouer au jeux de baston sur Super Nintendo.

Et ça me permet de faire une transition avec Street Fighter 2, un des symboles vidéo-ludique des nineties à n'en point douter. Si DBZ et Street Fighter 2 s'adressent plus au pré-ados, les arts martiaux sont à l'honneur aussi chez les Tortues Ninja pour les plus jeunes mais Nicko en a déjà parlé. Tout ça pour dire qu'effectivement, dans les années 90, on ne peut plus compter sur une certaine naïveté, innocence enfantine (des épées et des armes militaires qui ne tuent personne).  C'est aussi musicalement l'époque du grunge avec Nirvana (c'est plus terre à terre que Maiden, il n'y a pas de doute).

En parallèle de Batman, on peut citer également les séries Marvel animées comme X-Men (que j'ai particulièrement appréciées à l'époque).

Qualitativement, en ce qui concerne les jouets, X-Men, Batman Animated, les quelques figs DBZ, on est bien en dessous de Skeleton Warriors, et de loin à mon avis. Mais l'objet ne suffit pas, la puissance des récits importent énormément au cours de cette décennie. Le Prince Lightstar aurait pu claquer 10 fois, tout le monde s'en moquerait, car il n'a pas eu les 153 épisodes de Dragon Ball par exemple, pour créer un lien avec son public. La différence notable étant que Dragon Ball n'est pas un support publicitaire mais une œuvre d'un auteur (avec des maladresses aussi, je ne suis pas pro anime japonais ou pro anime américain, ils ont chacun leur intérêt à mes yeux et je caricature un peu pour simplifier le débat).

barbarian a écrit:

... le Club Dorothée a également une autre série phare qui a pulvérisé les rétines de plus d'un enfant début des années 90, je veux bien entendu parler de Dragon Ball Z ...

La remarque a été également formulée par l'internaute Ryuzo dans la section commentaires de FulguroPop.
Nicko a répondu ceci:

Nicko a écrit:

Il n’y a pas vraiment d’oubli ... car la liste des œuvres/domaines issus de la culture populaire qui ont potentiellement contribué à faire détourner le regard de la licence Skeleton Warriors est quasiment infinie : le basketball ou le catch importés des Etats-Unis, les POGS, la folie du Tamagotchi, les Pokémon, les X-Men, les séries pour jeunes adolescents comme Hartley, cœurs à vif ou les rediffusions de Sauvés par le gong et Parker Lewis ne perd jamais etc…
Ceci dit, ta référence est très pertinente car dans toutes les sources que je cite, il y a bien évidemment une notion d’importance, de hiérarchisation à prendre en compte.

A l'approche d'Halloween, je poste le lien YouTube d'une compilation de publicités 80's & 90's pour des jouets horrifiques! Je trouve qu'il y a des références plus horribles que mes squelettes préférés

Du temps où il n'était qu'un homme de chair et de sang, le Baron Dark soignait son image de marque dans la société de Luminicity, pour mieux masquer ses ambitions malveillantes et avancer ses pions. Mais une fois transformé en squelette vivant, ses intentions nihilistes sont désormais affichées au grand jour et elles se déclinent jusque dans ses apparats grâce à la présence ostentatoire de têtes de mort. Dans l'image ci-dessus, pas moins de dix têtes de mort "décoratives" sont ainsi visibles pour insuffler la terreur dans le cœur de ses ennemis.

Il n'est néanmoins pas le premier méchant à afficher une tête de mort sur sa tenue vestimentaire ou sur l'accessoire qu'il brandit.
Petite sélection assurément non exhaustive. Il s'agit simplement des exemples télévisuels qui ont traversé mon esprit (si j'avais élargi aux comics de mon enfance, j'aurais pu ajouter le personnage de Mystique, une ennemie des X-Men, qui m'a bien davantage marqué que le Punisher ou le Moissonneur):




- Le Démolisseur : Dans l'épisode des Cosmocats qui porte son nom, cette orgueilleuse hyène cosmique se confronte tout d'abord à Mumm-Ra après avoir posé les pieds sur la Troisième Terre. Le combat est farouche mais au désavantage du Démolisseur, jusqu'à ce qu'il fasse usage de la tête de mort qui lui sert de boucle de ceinture: les orbites s'illuminent et projettent un faisceau qui éblouit l'Eternel Vivant. Bénéficiant de l'effet de surprise, le Démolisseur retourne la situation.
- La Panthère Zora: Dans les aventures de Cherry Miel, cette femme terrifiante dirige dans l'ombre l'organisation Panthera. Une tête de mort orne le sceptre qu'elle tient dans la main droite ... Tête de mort qui remplit d'ailleurs brièvement l'écran du générique du dessin animé adapté de l'œuvre de Go Nagaï en 1973!
- Skeletor: Est-ce utile de présenter le plus célèbre Génie du Mal des années 80! Dans ses déclinaisons "L'Invincible" et "Serres de Rapace", une tête de mort est incrustée sur son plastron pour exacerber ses intentions malveillantes. La figurine de Dentos, l'un des ses plus fidèles serviteurs, possède également une telle tête de mort flanquée sur sa ceinture à laquelle s'ajoutent cette fois des tibias entrecroisés.
- Satana: Le "fils" de Don Horror, la terrifiante idole qui commande aux C-Rex, remplace Hunter Killer K-Rex pour éliminer la menace incarnée par X-Or, le shérif de l'espace... sans se montrer plus efficace. La mère de Satana, la sorcière Kiba, est capable de se dissimuler dans la tête de mort qui orne la lance de son fils pour hypnotiser les adversaires coriaces qui croisent leur route. Mais dans l'épisode Le signal venu de l'espace qui marque la première apparition de Satana et de Kiba, ce plan si bien huilé va pour le moins échouer ...
- le Grand Stratéguerre: Paradoxalement, Vega, le "Maître de l'Univers" comme il s'autoproclame, n'est certainement pas l'adversaire le plus charismatique rencontré par le Prince d'Euphor dans son combat pour protéger la Terre. Il n'en reste pas moins que sur sa poitrine, la tête de mort enfermée dans un disque à la denture affutée, est un avatar des Golgoths capables de tournoyer pour semer mort et destruction tout le long de la série.
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Assurément, les symboliques attribuée à la tête de mort sont diverses et variées. La page wikipedia synthétise quelques exemples: http://fr.wikipedia.org/wiki/T%C3%AAte_de_mort‌
Pour revenir aux personnages télévisuels listés ci-dessus, il est évident que la tête de mort et les tibias entrecroisés arborés par Albator, son équipage, ou encore par Emeraldas, n'adresse pas exactement le même message que celui de la ceinture de Dentos.

D'autres personnages affichant une ou plusieurs têtes de mort dans leur accoutrement vous ont-ils marqués? Ogra (gamme Golden Girl du fabriquant Galoob), le Général Kael (Willow), etc ...?

Très rapidement, le personnage qui me vient en tête est évidemment Skulkur de Conan l'Aventurier : plastron, ceinturon, genouillères et bottes: Du crâne, en veux tu, en voilà
On peut citer ce bon vieux Tex Hex également, même si le crâne qu'il arbore dans le DA ne sera pas repris sur le jouet.

@Pascal : Effectivement, il faut garder à l'esprit que déterminer un contexte relève aussi du subjectif. C'est à la fois un gage d'humilité mais aussi une manière de laisser la porte entrouverte, si j'ose dire, afin que d'autres éléments appréciatifs puissent venir se greffer via des sources extérieures. Par ailleurs, et pour rebondir plus sérieusement sur ta remarque humoristique, je vois aussi les Funko POP comme des indicateurs, des thermomètres de notoriété. Si les Skeleton Warriors venaient un jour à être déclinés en POP, alors ce serait le début de la fin. On les verrait quelques années plus tard fusionner avec des Tortues Ninja

@Anthony : Je souscris de manière formelle à toutes tes remarques. Je te cite : "Qualitativement, en ce qui concerne les jouets, X-Men, Batman Animated, les quelques figs DBZ, on est bien en dessous de Skeleton Warriors''. Voilà une autre considération qui synthétise parfaitement le titre de ma production : Skeleton Warriors, l'échec d'un succès. Et c'est réellement une source de frustration infinie que de se dire qu'avec de telles qualités, les jouets Skeleton Warriors n'ont pas su s'imposer de manière notable. Par opposition à la machinerie Dragon Ball Z, qui, pour le marché français, a donné naissance à de véritables abominations en termes de déclinaisons plastique, lesquelles se sont vendues à la pelle. Comme quoi, et je l'ai répété à de nombreuses reprises, la notoriété n'est pas systématiquement un gage de qualité.

Quelques lignes concernant des celluloïds extraits du dessin animé Skeleton Warriors. Ces documents d'un autre temps sont tous pourvus de leurs backgrounds, ces décors peints à la main qui subliment littéralement le ou les visuels du celluloïd. Je souhaite également aborder la problématique du stockage avec un nouveau système de conservation des documents d'animation.

 


 

Comme je l'exprimais déjà dans une précédente production estampillée Skeleton Warriors - laquelle engageait également la thématique du document d'archive - les celluloïds constituent de véritables fragments d'histoire, précisément dans le registre de l'animation.

Mais bien plus que des témoins d'un passé malheureusement révolu, les celluloïds - selon une vision moderne - peuvent aussi être perçus comme de véritables œuvres d'art. En effet, la mise sous cadre et l'exposition de ces feuillets transparents mettent littéralement en valeur une ou plusieurs illustrations "handmade'' réalisées avec de la peinture.

Les celluloïds qui vont suivre - ainsi que leurs backgrounds - proviennent des archives de Landmark Entertainment Group. Pour être tout à fait exact, c'est un collectionneur américain qui les avait acquis auprès de la société de production de Gary Goddard et Tony Christopher avant de les céder à une boutique spécialisée, laquelle a accepté de me les vendre.

Et ce n'était pas gagné d'avance car un acheminement en France est couteux et il occasionne des frais douaniers quasi systématiques. Pour autant, j'ai pu obtenir un tarif défiant toute concurrence sans que je ne demande quoi que ce soit. De plus, le revendeur professionnel a - de son propre chef - déclaré une valeur totale à hauteur de 30 dollars pour le contenu, au cas où des frais douaniers eurent été appliqués, ce qui par chance n'a pas été le cas.

Trêve de considérations commerciales sans grand intérêt. Je vous propose donc de découvrir une série de sept celluloïds Skeleton Warriors ainsi que leurs backgrounds dédiés, le tout sous le signe du non-squelettique.

 


 

Le Skycycle s'inscrit dans la liste des jouets Skeleton Warriors qui n'ont jamais été produits à grande échelle ni commercialisés, au même titre que Talyn, Claw ou le Bone Dragon. On a pu notamment découvrir un superbe sample du Skycycle – très détaillé – dans le catalogue professionnel Playmates Toys de 1995.

La déclinaison plastique du Skycycle – baptisée « Moto Royale » pour le marché français – devait être dotée d’un missile éjectable ainsi que de roues pivotables afin de reproduire la fonction volante de l’engin visible dans le support animé.

J'apprécie particulièrement ce premier celluloïd qui illustre Ursak aux commandes d'un Skycycle. Le véhicule et le personnage apparaissent peu détaillés mais leurs chromatiques conjuguées aux teintes du décor offrent un joli panel très coloré.

D'autre part, la feuille du background affiche une longue encoche sur sa partie supérieure. Cette configuration doit répondre à une contrainte technique bien précise que je n'ai pas encore identifiée.

 


 

Au sein de l'œuvre Skeleton Warriors, le Prince Lightstar incarne une vision du héros au croisement de la technologie et d'un certain traditionalisme selon la thématique de l'heroic fantasy. Cette remarque s'applique bien évidemment d'une manière globale à la licence des guerriers squelettiques.

Le nouveau celluloïd ci-dessus illustre le Prince Lightstar en télécommunication. Le dispositif auriculaire/temporal qu'il utilise s'inscrit dans la dimension technologique évoquée précédemment. D'un point de vue culturel, le design du Prince Lightstar me renvoie inéluctablement à He-Man selon son portage New Adventures, c'est-à-dire une vision modernisée du héros d'Eternia.

D'ailleurs le design définitif du Prince Lightstar, lequel est majoritairement le fait de Neal Adams et Greg Pro, est plutôt éloigné des croquis conceptuels réalisés notamment en 1993 par l'artiste Howard Chang. En effet, la dimension futuriste/moderne du personnage semblait davantage distillée, hormis en ce qui concerne l'armement.

Sur le plan esthétique, la large superficie de l'illustration du Prince Lightstar sur le celluloïd - additionnée à la nuance apportée par le background - contribue à me faire apprécier l'ensemble.

 

 

Le Prince Lightstar - au sein du support animé Skeleton Warriors - arbore une identité civile qui fait écho à un prénom, Justin. Voilà un dénominatif dont les origines latines renvoient étymologiquement à la justice, au droit, et de manière plus globale à ce qui est équilibré.

Selon le principe de la symétrie, je souhaiterais établir une correspondance avec l'identité nominative civile de He-Man : Adam. Ce prénom porte une référence théologique marquée avec des significations plurielles en fonction des civilisations. En ce sens, et précisément chez les Babyloniens, Adam peut être traduit par le terme "humanité''.

Voilà deux prénoms héroïques selon le prisme de l'animation, Justin et Adam, qui font appel à des notions fortes comme la justice et l'humanité. Mais c'est sans compter un autre génome commun, précisément théologique, puisque le dénominatif civil du Prince Lightstar peut évoquer Justin de Naplouse, un apologète chrétien.

 

 

Ursak le Gardien (Ursak : The Guardian en VO) incarne dans le DA Skeleton Warriors la figure martiale selon les prismes de la maturité et du familial. En effet, Ursak est l'oncle de Justin, Jennifer et Joshua Steele, un triptyque nominatif sous le signe de la lettre "J'', laquelle m'évoque le joule, une unité de mesure énergétique, ou encore la jeunesse. Deux composantes attribuables à la fratrie des Steele.

Selon une filiation évidente avec la licence des Maîtres de l'Univers, Ursak renvoie spontanément au Maître d'Armes (Man-At-Arms en VO). En termes de pilosité faciale tout d'abord, la moustache et la barbe étant des éléments qui suggèrent possiblement la virilité, la maturité ou encore la sagesse.

Le statut de combattant expérimenté est un point à mettre également en lumière, tout comme une filiation familiale avec d'autres protagonistes de la même œuvre. En ce sens, Duncan, le Maître d'Armes, est le père adoptif de Tila (Teela en VO).

 


 

Les considérations précédentes rassemblent plusieurs éléments intéressants à corréler avec le celluloïd ci-dessus. En effet, Ursak arbore son casque de combat, ovoïde, à mettre en correspondance avec celui du Maître d'Armes. Sa nièce, Jennifer "Talyn'' Steele, incarne une courageuse guerrière, au même titre que Tila, la capitaine de la garde royale d'Eternia.

Ursak - selon la filecard U.S. du blister Playmates Toys dédié - a entrainé personnellement sa nièce au combat à travers une posture de mentor martial que le Maître d'Armes occupe également vis-à-vis de sa fille adoptive Tila. Parallèlement, sur le celluloïd de droite, la représentation d'Ursak - lequel tient dans ses mains une arme futuriste à l'aura sophistiquée - fait écho à cette spécialisation guerrière.

Je précise sciemment "le celluloïd de droite'' car la scène compte originellement - et au-delà du background - pas moins de deux feuillets transparents superposés, soit un pour chaque personnage. Ceci rappelle la volonté d'optimisation propre au domaine de l'animation impliquant des celluloïds.

En effet, la mobilité des décors et des feuillets transparents - de manière indépendante - garantie plusieurs combinaisons possibles, lesquelles évitent de devoir reproduire certains éléments déjà existants.

 


 

Comme indiqué en introduction, la thématique de cette série de celluloïds s'inscrit dans le non-squelettique. Ainsi j'apprécie particulièrement l'illustration ci-dessus qui met en scène Baddog - le molosse attitré du Baron Dark - sous sa forme de chair et de sang. En résonnance à ma production évoquant les cartes Fleer Ultra Skeleton Warriors, je souhaiterais mettre en lumière deux sources.

D'abord la carte numéro 21 dont le verso porte le prélèvement suivant : "What a pleasure it was to find that evil not only existed in man, but in the beasts as well. Baddog was my first "pet'' to serve me as a Skeleton Warriors''. Le Baron Dark exprime une entière satisfaction, celle d'avoir identifier le mal dans - je cite - une bête. De plus, le leader de la Légion Skeleton insiste sur la domination qu'il exerce vis-à-vis de Baddog, lequel est littéralement asservi.

La seconde source que je voudrais évoquer est la carte numéro 76. Au dos de celle-ci, on peut lire le texte suivant qui retranscrit les paroles de Grimskull : "When it comes to canine companions, my wolf Stalker has it all over Baron Dark's slavering mutt, Baddog''.

Ici on relève une opposition fondamentale dans la manière de considérer un animal vis-à-vis du leader de la Légion Skeleton. En effet, Grimskull désigne Stalker avec les termes "compagnon'' ou encore "mon loup''.

Au-delà de ces remarques, j'attire votre attention concernant la désignation dépréciative "mutt'' qui pourrait être traduite en "cabot''.  Celle-ci me renvoie immanquablement à la licence Cosmocats, précisément selon Mumm-Ra et son molosse présent dans la seconde saison du DA, Ma-Mutt.

 


 

Avant de conclure cette petite production, je souhaiterais aborder à nouveau le thème de la conservation des celluloïds. Je précise "à nouveau'' puisque j'avais déjà évoqué ce sujet au sein d'un précédent dossier. Dans celui-ci, je présentais un portfolio Itoya au format A3 qui convenait parfaitement au stockage de mes celluloïds Skeleton Warriors.

Pour autant, j'ai décidé de remplacer ce porte-documents par un press book commercialisé sous la marque Monali. Le revêtement en textile à fermeture éclair - ultra qualitatif - est équivalent à celui des classeurs Vault X. Mais c'est sans compter une configuration intérieure qui s'apparente à celle d'un classeur traditionnel.

Ainsi il est possible de déplacer individuellement chaque pochette, lesquelles peuvent accueillir un celluloïd recto/verso tout en étant neutres en acidité. Il est également possible d'acheter des "recharges'' de ces feuillets, toujours sous la marque Monali.

Comptez environ 14 euros pour un paquet de dix pochettes et 30 euros pour le press book au format A3, lequel est doté de deux compartiments additionnels à fermeture éclair, d'une poignée ainsi que d'une sangle de transport amovible.

 


 

Merci Anthony ! Et ... Bien vu    j’avais complètement occulté ce brave Tex Hex !

Nicko, rassure-moi ! Le dessin du chien avec de la bave plein la gueule, n’est pas un clin d'oeil à Parker au moins ??!!   Sinon, d’un coup, d’un seul, il ne me fait plus la même impression que dans les live FulguroPop.
Tu as une belle collection de celluloïds Skeleton Warriors. Les expressions de visage d’Ursak et du Prince Lightstar sur lesquels ils apparaissent seuls, sont convaincantes (quelque chose d’essentiel à mes yeux en matière de cellulo).
Personnellement, et bien que j’en ai vus passer, je n’ai jamais cherché à acquérir des cellulos du dessin animé Skeleton Warriors.
Il faut dire qu’en la matière, mon thème de prédilection est Batman, la série animée, suivi de Superman, l’Ange de Metropolis, série également produite par Warner Bros, et sans surprise, les Maîtres de l’Univers et Blackstar (j’ai aussi un cellulo du long métrage Tygra, la glace et le feu dans ma collection, je l’avais présenté sur le forum de mémoire). Et rien qu’avec Batman, la série animée, le plafond de mon budget peut vite être atteint ...

As-tu toujours en projet Nicko de te mettre en relation avec Gary Goddard ? Tu avais évoqué le sujet il y a quelque temps. La nature maléfique de Baddog me rappelle la question que je voulais lui poser à propos de l’absence d’enfants dans le dessin animé : A-t-il par exemple accepté de conférer une âme naturellement maléfique à des animaux (en l’occurrence le chien Baddog) mais a-t’il clairement hésité à faire de même avec des enfants ?

J'espère ne jamais voir Parker baver de la sorte un jour, ce ne serait pas bon signe

J'ai discuté pas plus plus tard qu'avant hier avec un mordu de la gamme Skeleton Warriors d'un projet qui impliquerait Gary Goddard himself. Rien n'est certain, mais cette idée est dans les tuyaux. A voir si le temps, l'énergie, les disponibilités et surtout l'envie la rendront possible.    

Par ailleurs, il me reste bien d'autres celluloïds Skeleton Warriors à partager publiquement. Je le ferai très probablement via FulguroPop.

Voici une nouvelle série de celluloïds extraits du support animé des Skeleton Warriors. Pour cette mouture, les backgrounds seront absents avec cependant des peintures valant le coup d'œil.


 

La licence Skeleton Warriors compte quelques personnages féminins dont Zara. Celle qui appartient à un triptyque sentimental incluant le Prince Lightstar et Grimskull est très bien représentée sur le celluloïd ci-dessous.

De manière générale, j'apprécie particulièrement les illustrations qui couvrent de larges surfaces sur ces feuillets transparents. D'autant plus lorsque le background est absent. La peinture qui représente Zara occupe la quasi totalité du celluloïd pour le plus grand plaisir des yeux.

Ceci dit, attention à ces illustrations aux grandes dimensions, elles nécessitent davantage de précaution lors des manipulations. En effet, les dégradations s'occasionnent plus facilement et la conservation requiert beaucoup de soin.

 


 

Baddog est au Baron Dark ce que Ma-Mutt est à Mumm-Ra, c'est-à-dire un compagnon sous la forme d'un molosse peu rassurant. La version squelettique du cabot de la Légion Skeleton m'a toujours plu selon un design que je trouve très agressif.

Le collier rouge jonché de pointes contraste parfaitement avec l'ossature de l'animal. Pour rappel, on retrouve une déclinaison plastique de Baddog dans le blister de Grimskull. A titre personnel, je trouve ce portage du molosse en jouet - aussi sommaire soit-il - assez bien réalisé.

 



 

La représentation du Prince Lightstar sur le celluloïd ci-dessous est très intéressante. Elle renvoie à un certain dynamisme mais surtout elle livre une version civile de Justin Steele dans un esprit très "undercover/in disguise''.

En effet, le personnage, adossé furtivement à une paroi, semble près à intervenir avec une certaine détermination. Là encore, on retrouve un celluloïd dont l'illustration affiche une grande superficie.

 


 

Je l'ai écrit à plusieurs reprises, Dagger est le faire-valoir humoristique de l'œuvre Skeleton Warriors. Je possédais déjà un celluloïd illustrant le subalterne du Baron Dark, ce qui ne m'a pas empêché d'en obtenir un deuxième. De manière fortuite, il se trouve que ce second feuillet transparent mettant en scène Dagger appartient à la même séquence animée que celui qui se trouvait déjà dans ma collection.

Ainsi, en superposant les deux celluloïds, on obtient une esquisse de mouvement, précisément selon un déplacement à pied du personnage. D'autre part et d'un point de vue technique, attention à ne pas laisser plusieurs celluloïds en contact les uns avec les autres au risque que certains se collent entre eux.

 


 

L'œuvre Skeleton Warriors possède un background riche et diversifié. Les 13 épisodes de la série animée nous ont déjà livré plusieurs créatures et environnements très originaux. C'est d'ailleurs assez frustrant car si le DA avait perduré, nous aurions certainement eu l'occasion de découvrir d'autres formes de vie ainsi que des lieux supplémentaires.

Le celluloïd ci-dessous met en scène des Simianites (Episode 09 - Brawl & Chain), un peuple - aux accents Inca - dont l'espèce rappelle farouchement une partie des créatures visibles dans le premier opus cinématographique de la saga La Planète des singes (1968). En effet, on retrouve des personnages humanoïdes affichant un A.D.N. de primate.

Le traitement scénaristique des Simianites au sein du DA Skeleton Warriors est d'ailleurs très intéressant car il offre une vision civilisée d'un peuple aux traits animalisés. Cette dichotomie illustre un fait : le background des guerriers squelettiques est loin d'être simpliste.

 



 

Voici un autre celluloïd illustrant le Prince Lightstar. J'apprécie beaucoup le visuel qui couvre à nouveau une grande superficie du feuillet transparent même si les mains du personnage n'apparaissent pas complètement. D'autre part, cette représentation du Prince Lightstar place en évidence son armure dotée d'un plastron crânien.

Celui-ci constitue un énième trait d'union avec la licence des Maîtres de l'Univers tout en rappelant un élément fondamentalement constitutif de l'œuvre Skeleton Warriors : l'ossement. D'un point de vue analytique, il est intéressant de souligner sur le crâne les pointes qui sortent des cavités orbitaires.

Cette particularité m'évoque spontanément l'imagerie de la piraterie qui est à mettre en correspondance non seulement avec le caractère aventurier du Prince Lightstar mais surtout via certaines représentations conceptuelles du personnage, lesquelles ont été réalisées par l'artiste Howard Chang.

En effet, ces traitements antérieurs de Justin Steele offraient notamment une vision du protagoniste qui suggérait - selon une sensibilité personnelle - un aventurier des océans.

 



 

Le celluloïd qui suit est clairement mon favoris parmi ceux que j'ai sélectionnés. Il propose un noir et blanc de Shriek dont la bichromatique ne fait que nourrir l'aspect horrifique du personnage. En effet, la tentatrice maléfique est toujours apparue à mes yeux comme le protagoniste le plus repoussant de la Legion Skeleton. Toujours selon une sensibilité personnelle, l'action figure de Shriek est également une ambassadrice de choix concernant la dimension horrifique de l'œuvre Skeleton Warriors.

Sur le celluloïd, le jeu de lumière met particulièrement en exergue le regard sombre de la tentatrice maléfique. Le blanc et le noir s'entremêlent à la manière d'un domino macabre. Ceci rejoint un concept, celui de l'efficacité à travers la simplicité.

D'autre part, l'absence de background contribue à valoriser l'illustration, toujours selon une dimension épurée. Ce celluloïd de Shriek restera exposé sur un fond uniformément noir, c'est une certitude.

 


 

Comme je l'avais déjà exprimé au sein d'une ancienne production évoquant des celluloïds Skeleton Warriors, les Baron Dark's Skeleton incarnent une vision assez traditionaliste du guerrier squelettique à travers le prisme de l'heroic fantasy.

Le celluloïd ci-dessous est appréciable - malgré une illustration de taille moyenne - car il met en scène avec un certain dynamisme un guerrier Skeleton du Baron Dark. Les éléments esthétiques de ce garde rapproché - c'est-à-dire le casque à pointes, la lance, les épaulettes et les oripeaux - sont réellement représentatifs d'une vision à la Cimmérienne.

 


 


 

J'ai évoqué il y a quelques paragraphes la version squelettique de Baddog, le molosse du Baron Dark. Sa forme originelle de chair et de sang n'est finalement pas plus rassurante, précisément selon une particularité qui revient très souvent : la présence de bave.

Au-delà d'une évocation de la rage, c'est aussi un élément qui renvoie à la prédation, à l'animal affamé prêt à dévorer l'inconscient qui s'approcherait de trop près. Sur le celluloïd ci-dessous, je gage que la main décharnée soit celle du Baron Dark dans sa version squelettique.

J'apprécie beaucoup l'illustration de Baddog qui occupe une grande superficie sur le feuillet transparent. A titre personnel, je trouve que la configuration incluant une main squelettique saisissant le molosse apporte une certaine originalité mêlée à du mystère. C'est un cas de figure qui m'évoque spontanément le Docteur Gang et son indissociable compagnon Madchat via la série animée Inspecteur Gadget.

 

Les celluloïds de Shriek et Zara ont ma préférence, ils sont superbes, chacun reflétant à merveille le personnage.

Mon avis rejoint totalement celui d'Anthony. Le celluloïd de Zara est superbe, et d'autant plus précieux que ce personnage, important selon moi, n'apparaît que dans un seul épisode! Et l'aura malfaisante de Shriek est sublimée par ce noir et blanc. J'ai toujours pensé que quelques unes de ses séquences les plus flippantes se situaient à l'épisode Harmonic Divergence (sa main désertée par la chair qui surgit de l'eau pour saisir Talyn, son doigt accusateur pointé vers Ursak avec au premier plan un Skeleton Warrior aux excroissances osseuses dignes de la peinture de Iain McCaig pour l'illustration du LDVLH La Cité des Voleurs), mais le jeu d'ombres accentue le regard de Shriek, comme tu le soulignes, Nicko.

Ces celluloïds, tu les acquis en lots indivisibles ou tu avais la possibilité de sélectionner un à un ceux qui te plaisaient le plus?

KissFan a écrit:

Ces celluloïds, tu les acquis en lots indivisibles ou tu avais la possibilité de sélectionner un à un ceux qui te plaisaient le plus?

Malheureusement ce sont bien des lots indivisibles et pire, je ne peux pas choisir/voir les celluloïds qu'ils contiennent. Je découvre les illustrations à la réception. C'est un jeu à la fois risqué mais également stimulant. De plus, les documents d'archives concernant la licence Skeleton Warriors ne sont pas légion alors je ne fais pas la fine bouche

Nouvelle vidéo ARKEO TOYS dédiée à nos squelettes préférés. Malgré quelques coquilles, une synthèse efficace de la trajectoire de la licence ... Et une piste soulevée quant à la précipitation de son échec que nous n'avons, à ma connaissance, pudiquement jamais évoquée sur le forum.
Je n'ai pas suivi la grave affaire évoquée par Romain. Je m'abstiendrai donc de la commenter.

Au sein de la gamme de jouets, je rejoins par contre l'avis exprimé par Romain, au sens où les squelettes volent la vedette aux héros. Ce ressenti est également celui d'autres internautes américains dont la critique est traduite dans notre topic.

Nouvel article sur FulguroPop en ligne depuis le 4 novembre 2023, toujours dédié à nos squelettes favoris  
Sorti du chapeau d'Orko, Nicko nous fait découvrir un gift-set réunissant Dagger et le Cheval de Guerre, une référence inconnue dans nos contrées à ce jour!
Preuve que la planète Luminaire, au même titre que celle d'Eternia, n'a pas fini de révéler tous ses secrets, pour paraphraser l'introduction du mini-comics Les  Masques du Pouvoir.

Article Gift set Skeleton Warriors:

Sur FulguroPop, l'internaute Blondin88 a partagé dans la rubrique Libre antenne des visuels préparatoires des Skeleton Hunters, le nom préalablement retenu pour la licence Skeleton Warriors,
Une très belle initiative qu'il faut saluer!!
La nationalité de l'auteur des visuels conceptuels m'a étonné!

Super article, encore une pierre à l'édifice des Skeleton Warriors avec un artiste dont on n'aurait jamais soupçonné la nationalité, à l'image du concept He-Man movie par Moebius.

En janvier dernier, l'internaute suumc-86 a mis en vente sur eBay des croquis conceptuels des Skeleton Warriors de la société de production Landmark Entertainment Group. Ce lot s'est vendu pour la somme de 120,00 $.

Je n'ai pas le souvenir d'avoir observé des squelettes aux attributs de serpent ou de coléoptère dans le dessin animé, mais peut-être que si la deuxième saison avait été produite, de tels spécimens seraient apparus.

Parmi les petits chefs d'oeuvre d'animation diffusés à la télévision, au cœur des années 80, il y a La Dernière Licorne  https://www.planete-jeunesse.com/fiche-612-la-derniere-licorne.html‌
Le long métrage d'animation du studio Rankin Bass est lui-même tiré du roman du même nom de l'écrivain Robert Soyer Beagle.

L'histoire commence dans une forêt enchantée grâce à la présence de la licorne immortelle qui y vit, mais celle-ci apprend qu'elle pourrait bien être la dernière de son espèce.
Elle part finalement en quête de ses semblables et apprend qu'ils ont été traqués par un monstrueux taureau de feu qui agit sous les ordres d'un homme aigri, le roi Hagard. La dernière source de bonheur de ce triste sire, consiste à contempler le spectacle des licornes qui dérivent au gré des marées, son château lugubre se dressant aux bords de l'océan.

Dans sa quête, la dernière licorne croise d'autres personnages inquiétants comme la mère Lafortune, une sorcière qui dirige un cirque de foire et dont les pouvoirs lui permettent de faire croire dans l'esprit des visiteurs que les pauvres animaux retenus en captivité sont d'authentiques créatures fantastiques comme un manticore ou un satyre, mais elle rencontre aussi des alliés comme le magicien Schemdrick ou encore Molly Grue.

La dernière licorne sera changée en humaine pour éviter qu'elle ne soit à son tour la proie du taureau du feu. Mais plus le temps passe, plus ce corps humain efface sa personnalité originale de créature immortelle, au point qu'elle commence à manifester des émotions nouvelles comme celle d'émettre des regrets.

Au château du Roi Haggard, Molly et Schemdrick doivent résoudre une énigme contée par le chat du château pour accéder au galeries secrètes dans lesquelles réside le taureau: "Quand le vin se boit de lui-même, quand le crâne parle, quand l'horloge sonne l'heure juste, c'est alors seulement que vous trouverez le tunnel qui mène au taureau de feu caché" ...

Le crâne en question, le voici. Il appartient à un squelette railleur qui prend d'abord plaisir à jouer avec les nerfs de ses hôtes pressés par le temps, avant que quelques réminiscences de son existence antérieure, faite de chair et de sang, ne le rendent obstiné par la perspective de boire du vin ... Il en vient à fantasmer l'ingurgitation du liquide, au point de développer un réflexe conditionnel, celui de voir quelques rougeurs d'enivrement apparaître sur son massif facial!!
Mais en reconnaissant ensuite la nature de licorne dans la jeune fille gracile à la longue chevelure blonde qui accompagne Molly et Schemdrick, ce squelette va adopter une tonalité beaucoup plus menaçante que traduit la lueur rougeoyante de ses orbites ...