Collection KissFan

J'exprimai dans le topic dédié à la licence Skeleton Warriors tout le bien que je pense du personnage de Zara. L'amour réciproque qu'elle porte au Prince Joshua, le héros byronien de ce dessin-animé, est invisible aux yeux du grand public à cause des avances qu'elle a reçue du Prince Justin. Cette romance impossible m'a beaucoup rappelé celle de Zatanna et de Bruce Wayne dans l'épisode qui donne son nom à la jolie magicienne dans la série animée Batman diffusée pour la première fois en France à partir de décembre 1992.
Pour beaucoup d'observateurs, Batman la série animée, apparaît sur le podium des meilleures œuvres d'animation diffusées sur petit écran. Elle rivalise même avec de nombreux dessin-animés japonais feuilletonesques.
Personnellement, je l'adore, et le personnage de Zatanna, bien qu'il n'apparaisse que dans un seul épisode, est probablement mon personnage féminin préféré de toute la série. Oui, je reconnais bien volontiers que des personnages comme Harley Quinn et Poison Ivy jouent les premiers rôles dans quelques uns des tous meilleurs épisodes de la série (au hasard, Harlequinade ou encore Le jardin d'enfants), mais Zatanna avec son regard cristallin, possède un mélange de fragilité et de beauté exacerbée par sa tenue vestimentaire à la fois classe et sexy, sans compter le passé qu'elle partage avec Batman, et bien sûr sa détermination à confondre le vrai coupable au centre de l'épisode.
Elle n'échappe pas en plusieurs occasions à l'étiquette "demoiselle en détresse sauvée par son preux chevalier" mais sa présence romantique à l'écran appelle d'autres apparitions dans cette série qui malheureusement ne se produiront pas.

Pas davantage de figurine à son effigie dans la gamme vintage Kenner, alors j'ai fait le choix d'acheter un celluloïd du dessin-animé où elle apparaît en plan rapproché. Il s'agit d'un extrait de la séquence où elle met hors d'état de nuire le méchant de l'épisode, le sinistre Montague Kane. J'ai fait encadrer le celluloïd avec du verre invisible. Le certificat d'authenticité est conservé derrière le cadre.

Avant de mettre la main sur Montague Kane, Zatanna et Batman doivent vivre bien des péripéties, dont l'une, celle d'être confrontés à des murs qui se rapprochent pour les broyer, n'est pas sans rappeler Indiana Jones et le temple maudit, et bien sûr la situation à laquelle échappe de peu Melaktha en explorant le temple de chats dans l'épisode des Maîtres de l'Univers, The Cat dans the Spider.
L'épisode Zatanna figure vraiment parmi mes préférés de Batman la série animée. Sa construction, qui inclut des flashbacks et des séquences d'action, est remarquable. Le clou du "spectacle" se situant à une altitude élevée, à bord d'un aéronef d'inspiration réelle, qui participe un peu plus à rendre indéfinissable l'époque exacte à laquelle se déroule la série animée!

Respect Monsieur Paul Dini!
Vous connaissez ce nom! Il a scénarisé quelques uns des épisodes des Maîtres de l'Univers parmi les meilleurs de la série animée: Teela's quest et Prince Adam no more. Il s'est aussi attelé à un exercice délicat, celui de faire basculer des personnages a priori malfaisants vers la lumière: Maskor, personnage brutal qui devient transformiste pour divertir le peuple d'Eternia dans l'épisode The mystery of Man-E-faces, et Malek, sorcier amoureux de Tila qui cherchent lourdement à la courtiser dans l'épisode Wizard of Stone Moutain avant de réaliser qu'il se fourvoie. Paul Dini a surtout relevé brillamment l'exercice de l'association entre Héros du Bien et Génies du Mal à travers les épisodes The Witch and the Warrior qui donne un éclairage nouveau sur le personnage d'Evil-Lyn, et bien sûr l'épisode To save Skeletor où Lézor, Dentos, Evil-Lyn apportent leur aide aux héros d'Eternia pour vaincre Sh'Gora.
Alors, en créant avec son comparse Bruce Timm, la truculente Harley Quinn pour Batman, la série animée, avait-il à l'idée d'en faire une anti-héroïne le temps d'un épisode?
Tout le monde aujourd'hui connaît Harley Quinn. Tous les épisodes de la série animée Batman dans lesquels elle tient un rôle sont très bons, voire exceptionnels!
C'est bien sûr le cas de Harlequinade où Batman lui permet de quitter l'asile d'Arkham pour l'aider à dénicher le Joker qui s'est emparé d'une bombe surpuissante!
Ici, l'alliance entre le super-héros et la délinquante Harley repose sur un ressort comique qui a fait sa preuve dans des pépites cinématographiques françaises avec le duo Gérard Depardieu - Pierre Richard, à savoir l'association de deux personnages au caractère totalement opposé, des relations davantage incandescentes que certaines séquences entre Orko et le Maître d'Armes!! Comme l'exprime Harley: "Ironie du sort, le célèbre chevalier à la triste figure s'alliant avec sa meilleure ennemie pour sauver Gotham city de la destruction", ou comment exprimer ce mélange de feu et de glace qui transcende l'épisode!! Regardez les expressions de visage sur la troisième vignette de la mosaïque ci-dessus! Tous les dialogues de l'épisode Harlequinade sont réussis, drôles, géniaux: De Harley qui parle de sa cellule comme du "boudoir d'une dame", de sa vie avec le Joker comme d'un "gag permanent", jusqu'à l'usage d'un vocabulaire un peu osé pour un dessin-animé pour enfants avec une tirade comme "Ils sont tous de mèche les salauds!" La réalisation n'est pas en reste avec cette caméra qui filme la tête à l'envers de Harley comme la promesse des délires à venir, jusqu'à ce gros plan sur ses amygdales au moment de s'envoler avec le chevalier noir de Gotham. L'inventivité ne manque pas. Il faut oublier toute forme de crédibilité avec le personnage de Harley: Avec son jeune âge, comment a t'elle eu le temps de concilier études de docteur en psychiatrie, entraînement à devenir une athlète accomplie, et répétitions de chanteuse de cabaret dans une séquence folle? Aucune idée! Pas d'explication amphigourique à apporter! Il faut savourer l'épisode comme un cartoon, d'autant que le Joker y est magistral. L'épisode est littéralement porté par Harley Quinn, la "petite pomme d'amour" du Joker,  qui souffle la vedette à Batman et davantage encore à Robin!

C'est donc assez récemment que j'ai reçu un exemplaire de la figurine Harley Quinn commercialisée dans la gamme Kenner sous logo The adventures of Batman. La photo est prise de mon bureau, précisément à l'emplacement où le blister est exposé ... aux côtés de Batman ... ici habillé dans un mélange de noir et de carmin plutôt de bel effet! Une figurine identifiée comme étant "Infrared Batman" et équipée de disques translucides que le chevalier de Gotham peut projeter ... En réalité ils sont plus proches de frisbees derrière lesquels les hyènes d'appartement de Harley Quinn pourront courir!! Cette version de Batman est surtout moins onéreuse que la version originale nommée Combat Belt et que je ne possède qu'à l'état loose ... mains néanmoins mint car elle provenait d'un blister usé que j'ai moi-même ouvert   !! Quant à Harley, les accessoires qui l'accompagnent, bien que d'une taille démesurée, s'inscrivent pleinement dans l'esprit du personnage, à la fois lumineux, incroyablement sexualisé, avec sa silhouette callipyge, et complètement farfelu!! Mais c'est pour ça qu'on l'aime!

Pour conclure, une petite page scannée en provenance du catalogue Leclerc de Noël ... 1994!!

‌Je poursuis ma présentation de figurines de la série animée Batman avec le personnage de Poison Ivy, la belle empoisonneuse.
Comme Harley Quinn, Poison Ivy a le mérite d'apparaître dans quelques uns des meilleurs épisodes du dessin-animé, comme Eternal Youth, Trial,et ...  House & Garden!

Ce dernier m'a littéralement scotché. Ce que j'adore dans cette série, c'est qu'elle opère des virages incessants, ambiance de film d'aventure comme Indiana Jones avec les rencontres avec Ra's al Ghul, films noirs avec ses nombreux gangsters, périples à l'humour déjanté comme Harlequinade, histoire d'amour poignantes avec le personnage de Mister Freeze, ... et emprunt au genre horrifique en de nombreuses occasions, et notamment ce savoureux épisode House & Garden.

Pas de révélation intégrale ici: Si vous ne l'avez jamais vu, il faut vraiment le découvrir par soi-même. Sachez qu'il emprunte autant à des films comme L'invasion des Profanateurs signé Philip Kaufman que Chromosome 3 de David Cronenberg ou encore Mutations de Jack Cardiff! Mais le tout est soigneusement habillé d'un écrin American way of life savoureux, d'autant que lorsque l'on gratte quelque peu l'écorce, des choses intrigantes se révèlent avec un suspense parfaitement dosé... jusqu'à ce que l'horreur surgisse! L'épisode en joue d'ailleurs jusqu'à travers son titre qui reproduit celui d'un magazine américain célèbre dédié à la décoration. Un film comme Parents de Bob Balaban, utilisait très efficacement ce ressort.

Ici, Poison Ivy, qui affiche une expression de visage alangui, a tiré un trait sur son ancienne vie. Elle a trouvé un foyer, un mari aimant, et ses enfants qui l'accepte: belle situation professionnelle pour le mari, joli pavillon, enfants bien élevés, ... tout transpire la quiétude, mais Batman émet des doutes suite à des évènements récents, commence à espionner ... Et si tout ceci n'était qu'une mise en scène?

L'horreur qu'il va découvrir a quelque chose de choquant (regardez son expression de visage!!) et ne s'achève que dans une dernière partie totalement déliquescente.
J'ai adoré. Après l'avoir visionné, n'hésitez pas à vous plonger dans la page dédiée sur le site de La tour des Héros www.latourdesheros.com (à noter qu'en France, l'épisode a été renommé Le jardin d'enfants, ce qui, de mon point de vue, est quelque peu une erreur). Je souligne que la psychologie de Poison Ivy est superbement travaillée dans cet épisode car on ressent, malgré les révélations finales, beaucoup d'empathie pour elle.

La figurine de l'Empoisonneuse est à la hauteur de ses apparitions dans Batman, la série animée: Pour l'échelle et pour l'époque, la sculpture du visage est soignée et la beauté vénéneuse et ophidienne de la jolie rousse est plutôt bien retranscrite. Une belle pièce à posséder dans la gamme de jouets Kenner!

Si vous portez un regard au topic Skeleton Warriors, peut-être avez vous relevé que j'avais fait l'acquisition tout récemment d'un custom de Talyn et de son faucon Sarafina.
Ce soir, je poursuis mon expérience de l'affaitage en vous présentant mon unique exemplaire à ce jour de la gamme vintage G.I. Joe: Raptor!!


Non, je ne suis pas un fan de la licence G.I. Joe ... La triste réalité en Ukraine m'a même fait hésiter à présenter cet arrivage sur le forum. Oui, G.I. Joe est bien la gamme de jouets militaires par essence. Elle est d'ailleurs culte aux USA. ... A de rares exceptions (Hound dans la gamme Transformers, Big Jim et une panoplie de guerillero, ... et c'est vraisemblablement tout), j'ai toujours boudé les jouets militaires. Pour autant, je suis sensible aux artworks de cette gamme, réellements sublimes, et même relativement séduit par la section Matamore du vaste univers G.I. Joe. Je suis également fan de la licence Visionaries, toujours signée Hasbro, et plusieurs similitudes existent entre les deux gammes comme le système d'articulation, le soin accordé aux artworks mais aussi parfois des visages peu convaincants.

Alors, pourquoi Raptor? He bien, à l'instar de mon blister M.A.S.K. de Sly Rax & Cliff Dagger, ou encore de mes exemplaires de Jazz ou de Sideswipe dans la gamme Transformers, je voulais un représentant de la gamme culte G.I. Joe dans ma collection ... Mais autant que possible, je voulais m'éloigner d'une figurine purement militaire. Éliminés d'entrée les Leatherneck et autre Duke. Alors, j'ai persévéré ... j'ai trouvé que plusieurs figurines avaient une chromatique plaisante comme Techno-Viper ou Zaranna, et puis je me suis penché aussi sur les figurines accompagnées d'un animal. Croc Master a retenu mon attention depuis que Nicko en avait fait la présentation dans FulguroPop mais peut-être possède t-il un côté trop psychopathe (Croc Master, pas Nicko )... Alors, j'ai arrêté mon choix sur Raptor: une certaine folie se dégage également du personnage car il est en décalage avec beaucoup de membres de G.I. Joe ou de Cobra. J'ai échangé avec Nicko qui m'exprimait qu'il ressentait en Raptor une influence quelque peu shamanique. ... Possible. Pour moi, c'est un côté rude et sauvage, presque primitif par aspects qui se dégage du fauconnier de Cobra!
En ce sens, son allure inquiétante provoquée par son maquillage qui emprunte au corpse paint (à l'instar de Zartan), les plumes qui sourdent de son épiderme (!), sa coiffe et l'ample cape (en tissu!) qui représente les ailes, permet sans mal de deviner que Raptor appartient aux forces de Cobra!
Même dans l'animé des Maîtres de l'Univers, la sorcière Zoé qui sert les forces du Mal, est plus classe que lui (la coiffe de Raptor m'a fait penser à elle).

Néanmoins, je n'ai pas lésiné sur la qualité. J'ai opté pour un exemplaire gradé AFA, la figurine elle-même ayant reçu la note de 90, ce qui est élevé!

A ma connaissance, Raptor ne jouit pas forcément d'une bonne réputation chez les amateurs de la licence G.I. Joe. Tant mieux quelque part, il m'offre ce que je recherchais: un représentant à l'état mint de la gamme G.I. Joe, mais également éloigné du concept militaire de base, un personnage singulier en quelque sorte.