Vous lisez quoi ?

les vacances sont souvent pour moi synonyme de lecture, ce que je ne prend pas le temps de faire quand je bosse.

pour mes vacances de 2019, je prendrais le premier intégrale du Surfer d'argent, le 2ème intégrale de Iron Fist, le comic strip de Conan de 1978-79, Predador Le Chasseur vol. 2

et vous ?

Voilà ce qui traîne sur ma table de nuit, selon l'état de fatigue, je lis l'un ou l'autre

je ne savais pas que tu achetais les intégrales xmen, tu les as tous depuis le début ? j'ai acheté les premiers, puis arrêté, au profit des autres album marvel...

Non, j'achète peu d'intégrales, juste quelques saga des Vengeurs, Spider-Man ou Xmen.
Mais je préfère les compilations Panini plus thématiques.

Pour moi : Comics Marvel, Mangas divers, BD Franco-Belges...

Que dire dessins magnifique, histoire qui concorde bien à albator 78 vivement les deux prochains tomes.

Ah, enfin quelqu'un en parle de cette fantastique BD de mon poto Jérome Alquié

C'est vrai que ça fait envie. Vous avez vu que Leiji Matsumoto a reçu un dessin dédicacé d'Alquié au Japan Expo.
Un superbe hommage.

Cette histoire d'Albator a d'ailleurs été adoubée par le maître...

De mon côté, j'ai été enchanté par deux volumes de la récente collection Conan le Cimmérien publiée par Glénat. Chaque album représente un "one-shot", en fait une revisitation de nouvelles de R. Howard par des artistes francophones, un peu comme si en musique vous écoutiez un album tribute à votre groupe favori, mais avec pour chaque morceau une identité artistique bien affirmée.



Les deux volumes qui m'ont conquis sont La fille du géant du gel et Chimères de fer dans la clarté lunaire.

Quand on apprécie une bd, c'est pour la qualité du dessin, de la mise en scène et de l'histoire contée, mais aussi, et là c'est plus difficile de mettre des mots dessus, pour le voyage, l'ambiance, le dépaysement dans lequel le lecteur est projeté. Et sur ce dernier point, La fille du géant du gel, l’œuvre de Robin Recht est stupéfiante, elle restitue avec une puissance rare un maelstrom de délire onirique et mythologique. Respect! Tout part d'un conflit ritualisé entre deux peuples du grand nord. Un folie totale, le sang doit couler, un vainqueur doit s'élever, être élu, et recevoir son prix, parfaitement atroce au regard des codes de nos sociétés bienséantes. Mais l'histoire s'efface au profit de la rudesse des décor en passant par l'imagerie des combats, la beauté d'Atali et les éléments déchainés. Une vision d'auteur très adulte car aux mâchoires arrachées par Conan, succède une hallucinante séquence de masturbation de la fille du géant du gel. Les planches s'enchainent dans une sauvagerie prédominante et pourtant c'est tellement beau. J'ai adoré!


Le titre Chimères de fer dans la clarté lunaire est une sortie toute récente, signée Virginie Augustin. Elle livre son  interprétation de cette nouvelle considérée comme mineure de l’œuvre d'Howard, et pourtant cette histoire contient des codes qui me plaisent particulièrement: une île sauvage inhabitée en apparence, mais dont la forêt vierge se cache une menace mortelle, des ruines aux sculptures inquiétantes qui apportent une touche archéologique dans la continuité des épisodes classiques des Maîtres de l'Univers tels que Battlecat ou The cat and the spider, sans compter que venue de la mer, une nouvelle menace approche! J'ai été séduit par les dessins de Virginie Augustin. Elle offre une forêt vierge dont on ne distingue pas la profondeur ni la pluralité d'espèces animales à y vivent. Et les sculptures noires de son temple. Le style de l'autrice les rend tellement oppressantes. Pari gagné: le sentiment anxiogène vous gagne alors que restituer cet aspect est la gageure la plus élevée de l'histoire!! Et sa vision de Conan est certes convenue: le barbare au pagne à fourrure, mais j'aime ce classicisme. La véritable héroïne y est Olivia: De belle princesse à sauver qui a vécu torture et humiliation, elle surmontera ses peurs pour sauver à son tour le cimmérien. Un huis-clos remarquable. Brillant!