Blackstar

J'aime beaucoup les dessins transmis par Robert Lamb qui sont titrés respectivement "Lightning City of the Clouds" et "The Serpents of Brindelle".
Ils permettent de se faire une idée plus précise de l'évolution par laquelle sont passées certaines créatures ou certains accessoires. La monture de Blackstar par exemple est un hybride entre un Pégase et un reptile. Quant à l'engin volant piloté par Carpo, il a l'air d'être constitué en bois (après tout, Carpo est charpentier) mais je me demande par quelle astuce il permet de voler dans les cieux (un soupçon de magie peut-être) ! La cité de l'épisode quant à elle n'a pas l'air d'être suspendue dans les nuages. Le sommet rappelle le Château de Glace d'Overlord, mais j'imagine difficilement que ça puisse être lui à cause des volcans visibles en arrière plan  Sur le second dessin, on dirait que le vaisseau de Typhot s'est dédoublé


Je publie ci-dessous le scan d'un catalogue La Redoute appartenant à Nathalie. Les visuels de John Blackstar, Klone et Warlock sont (malheureusement) identiques à ceux apparaissant dans l'extrait d'un autre catalogue La Redoute publié dans le post du 9 mai en premier onglet du topic.

Nouvelle page de catalogue publiée sur notre forum. Nathalie a acheté une version numérique de l'intégralité du catalogue Sears 1984 Christmas Wish Book.
J'aime beaucoup le rendu "décor naturel" avec cette nuit étoilée et ce sol rocheux et désertique. Le décor est identique pour le Château Maléfique, ce qui accentue la compatibilité entre les univers de Musclor et de Blackstar!

Intéressant visuellement et remarquez la référence 15 : gift set Blackstar incluant John, Overlord, Gargo, Trobbit et 2 Alien Demons pour la modique somme de 12,99 dollars. Cette référence semble donc avoir été proposée aux USA.

Du côté Orli, voici la carte de laquelle j'ai extrait mon Klone, un de mes premiers achats dans la gamme Blackstar avec Warlock en boîte Orli. La bulle de Klone était tellement craquelée que j'ai préféré le libérer de sa prison.

Oh! Ta carte Orli Jouet de Klone est bien conservée Anthony
Merci du partage!! Je ne pourrais pas contribuer à mettre les éditions Orli Jouet en avant sur le forum, je ne possède pratiquement que des éditions Galoob dans ma collection.

‌Depuis la fin des années 60, la maison d'édition lyonnaise Lug a été le porte étendard des publications Marvel en France.
Tous les générations qui ont suivi avidement les aventures de Spider-Man, de Daredevil ou d'Iron-Man le savent, le papier utilisé était "bon marché".
Pour se démarquer de cette image, apparaissent à l'aube des années 80 les Graphic-Novels, des bandes dessinées dont le matériau ambitionne d'apporter plus de noblesse à ces publications distribuées en presse et en kiosque à journaux: qualité d'impression revue à la hausse, couverture toujours souple même cette fois glacée, et nombre de pages plus élevé qu'un épisode standard pour une ambitieuse aventure intégrale proposée dans l'immense majorité des titres.
En France, la collection adopte le nom approprié de Top BD! Ces albums sont édités dans l'hexagone de janvier 1983 à décembre 1996, pour un total de 44 numéros, même si l'année 1989 marque un tournant: L'éditeur Lug est remplacé par Semic.

Si le récit de super-héros reste majoritaire au milieu de ces titres, le premier volume surprend par l'adaptation en bande dessinée du chef d'œuvre de la fantasy cinématographique, Dark Crystal. Le deuxième titre publié est un choc pour les lecteurs. Le titre est révélateur: La mort de Captain Marvel. Les titres s'enchaînent alors à un rythme modéré et totalement décousu, oscillant entre un mois et parfois plus de six mois d'écart. Un gage de qualité.

C'est en septembre 1985 que John Blackstar, le héros créé par le studio américain Filmation, bénéficie d'une publication dans la collection Top BD. A cette époque, Blackstar jouit d'une renaissance grâce à la distribution d'une gamme de jouets éponyme qui vise à rogner la part de marché de Mattel qui triomphe alors avec les Maîtres de l'Univers. Exclusivité à souligner, l'artiste talentueux derrière chaque planche est français. Il s'agit de Jean-Yves Mitton dont la réputation est grandissante au sein de la maison des idées grâce à ses participations aux aventures du Surfeur d'Argent et surtout grâce à ses créations "insectoïdes", Mikros assisté de ses amis Saltarella et Crabb, et qui rivalisent de charisme avec pléthore de super-héros américains.
Si le trait de Jean-Yves Mitton gagnera en richesse dans les années à venir, la publication de l'album Étoile Noire, titre donnée à l'aventure qui se déroule sur la planète Sagar, est exaltante pour tous les enfants qui ont la chance de suivre le dessin animé dans l'émission Vitamine, la synchronisation étant alors parfaite.

En 1987, Lug publiera également les aventures en bande-dessinée d'autres héros du studio Filmation: Jake Kong Jr., Eddie Spencer Jr. et le gorille Tracy qui forment une truculente équipe de chasseurs de fantômes ... Mais ceci est une autre histoire!

Pour l'heure, replongeons-nous dans le monde mystique de Sagar pour aider Blackstar à déjouer les sinistres desseins d'Overlord grâce à l'album Étoile Noire!

https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Yves_Mitton

L'album Étoile Noire est un album que j’apprécie véritablement. La fibre nostalgique parle pleinement car si je ne l’ai pas lu à sa sortie, j’ai quand même découvert la superbe couverture dans les publications Lug comme Strange (« le journal de Spider Man ») ou Nova.
Le graphisme de Jean-Yves Mitton est très plaisant et permet une réelle immersion dans le monde de Sagar. Le scénario étiré sur 46 pages est digne d’un bon épisode du dessin animé.
Il est donc paru à une époque opportune : Le dernier trimestre 1985 coïncide pleinement avec la première diffusion du dessin animé le mercredi après-midi dans l’émission Vitamine et la gamme distribuée par Orli Jouet faisait l’objet de publicités dans les catalogues de Noël de la même année  

Pour autant, si l’on considère les 13 épisodes du studio Filmation comme le canon de Blackstar, Jean-Yves Mitton s’en affranchit quelque peu.
Les différences les plus prégnantes sont les suivantes : John Blackstar est toujours un terrien naufragé sur Sagar après un voyage cosmique, mais sa genèse est modifiée. Les références à une mission spatiale se mêlent à une identité de « corsaire de l’espace » ou même de « prince » (Titre de prestige au regard de son expérience d’astronaute ? Qualités qui l’éloignent d’une appartenance à un organisme officiel terrestre de défense spatiale ou d’étude de l’univers ? Romantisme du récit ? Tout ça à la fois ? Difficile de trancher.).
Sur Terre, John Blackstar a surtout noué une histoire d’amour non plus avec Katana (épisode Spacewrecked du dessin animé) mais avec une jeune femme prénommée Leia. De plus, après son atterrissage en catastrophe sur Sagar et son sauvetage par les Trobbits, il est tombé amnésique. Il a ensuite hérité d’une épée magique … mais celle-ci n’est plus la moitié d’une arme plus puissante lorsqu’elle est unifiée (la seconde lame étant détenue par le Génie du Mal Overlord dans l'animé Filmation). L’idée de la combinaison de deux artefacts est toutefois conservée grâce à la présence, d’une part de l’Étoile Noire qui donne son titre à l’album (et dont l'aspect rappelle le logo Blackstar dans un visuel conceptuel signé Bob Kline), et qui est en possession d’un être redoutable et malfaisant nommé Antrax, et d’autre part de la Pierre Lune en possession d'Overlord, longuement identifié comme « le Suzerain » dans l’album avant de reprendre son nom original vers la moitié du récit.

Dans l’album Étoile Noire, John Blackstar et Mara forment un couple qui s’aime intensément … ce qui entraîne naturellement de la douleur chez Mara lorsque le lien passé entre Blackstar et Leia est révélé. Si le récit avait connu une suite, je ne sais pas comment ce triptyque amoureux aurait évolué. Un sujet délicat. L’amour de Blackstar pour Mara est pleinement sincère. Émotionnellement, il est d’ailleurs magnifié grâce à une véritable touche poétique de la part de Jean-Yves Mitton. Mara est présentée comme une fée, descendante des Anciens Premiers, et non plus comme une sorcière ou une enchanteresse. Ce soupçon de merveilleux est le bienvenu dans l’album. Il offre une belle contrepartie à des lieux et à des rencontres beaucoup plus inhospitalières. A ce titre, la séquence de la réflexion du soleil sur les larmes de Mara est un moment magique émouvant.

Les textes sont soignés pour une bande dessinée consacrée à un héros jeune public, et ils confortent notamment cette impression poétique, comme le discours du Dieu Creos dont les nuages versent des larmes de pluie : « Que mes vapeurs montent ! Que mes cumulus cumulent et que mes nimbus vous nimbent ! », ou le cartouche suivant qui présente le Château de Glace d’Overlord : « Telles des stalagmites nées du chaos gelé, les flèches du palais lugubre percent les cieux éternellement nocturnes du pôle de la planète ».

Le passé de la planète Sagar est souligné. Les Grands Anciens sont ici appelés les Anciens Premiers (vraisemblablement à ne pas confondre avec « Le Grand Ancien » des Trobbits dont l’intégralité de l’apparence tend à être déclamée à travers quelques expressions savoureuses : « Par les pantoufles du Grand Ancien », « Par les bottes du Grand Ancien », « Par l’épée du Grand Ancien », …).
Leur cité n’est plus Tamboryon mais Antika dont les ruines se dressent sur les rives du Lagon Mort et dans lesquelles, malgré le danger, semble vivre Klone en anachorète.

Les lieux visités sont représentatifs d’un vaste monde imaginaire pour ce récit de planet opera très agréable à suivre : Territoire des mines abandonnées (Blackstar : « J’ai survolé bien des mondes … mais aucun ne m’a paru aussi désolé que celui-ci »), Marais putrides qui abouttisent à une cataracte plongeante, Château de glace, Gouffre sans fond (, un « cratère insondable », lieu dans lequel Mara est emprisonnée, et qui fait naturellement écho au Puits des Ténèbres de l’épisode Search for the Starsword). La planche page 24 offre d’ailleurs une brillante sélection de la diversité géographique de la planète Sagar. Défilent devant les yeux du lecteur la vision de l’Océan de soufre en fusion, les canyons volcaniques du Territoire qui gronde, le Grand désert de sel, jusqu’à ce que Gossamear atteigne les berges du Lagon Mort sur les rives duquel s’élève non pas Tamboryon, mais les ruines d'Antika, la cité des Anciens Premiers.

Comme dans le dessin animé Blackstar ou comme dans les premiers mini-comics des Maîtres de l’Univers, l’évocation du passé est savamment dosée pour développer l’imaginaire du lecteur. Avant que les maléfices d’Antrax et d’Overlord ne se répandent sur la planète, la paix devait régner … A moins que ce passé ne soit exagérément mythifié ? A ce titre, j’ai beaucoup apprécié l’apparition du Revenant des Grands Anciens, à l’effigie duquel une statue est visible dans les ruines d’Antika, une apparition qui m’a rappelé l’Esprit des Grands Anciens d’Eternia, écho d’un passé lointain, dans l’épisode The Energy Beast. Mais le pauvre Revenant des Grands Anciens, après avoir lancé sa mise en garde, finit statufié par Antrax, dans une représentation graphique qui n’est pas sans rappeler le sortilège infligé à Klone par le golem de la dimension d’Amber (épisode City of the Ancient Ones) ou la transformation de Zoar en diamant par Nephtu (épisode Temple of the Sun des Maîtres de l'Univers).

A l'instar du dessin animé Filmation, la technologie avancée occupe une place non négligeable avec Tarantula, l’araignée robot qui surgit des eaux croupies ou le satellite dont Overlord se sert comme catalyseur de l’énergie solaire pour exsuder de la chair du pauvre Balkar, la vision fuligineuse et cauchemardesque de son héraut, la repoussante sorcière Télékrane !
Etonnamment, Tarantula tisse une toile aussi noire que celle de l’araignée géante ayant capturé le Takdryl (le dragon Warlock recolorisé en rouge) dans l’épisode The Remedy des Maîtres de l’Univers.
Et l’ambition démesurée d’Overlord s’inscrit dans la continuité de celle exprimée dans l’épisode Spacewrecked : accroître son pouvoir en mettant la main sur une technologie élaborée, celle du vaisseau de Katana dans l’épisode Spacewrecked et littéralement celle de toute la planète Terre dans l’album Étoile Noire ! L’association de fantasy et de technologie futuriste fonctionne admirablement avec les inquiétants visages oniriques sculptés dans les icebergs, et les yeux électroniques d’espionnage dont ils sont équipés.


Enfin, l’œuvre de Jean-Yves Mitton offre un échantillon remarquable de la faune de Sagar, qu’elle bénéficie d’une représentation concrète ou d’une simple référence au détour d’une conversation. Le plus souvent, elle est représentative de l’aspect sauvage et dangereux de la planète : des crocodiliens, des ptérosaures (comme le pterox qui rappelle celui qui se manifeste dans l’épisode Lord of Time), des reptiles, en particulier le Karnosaurus qui vit dans les marais putrides (et qui offre un pendant intéressant au Drachadon des Marécages de Goudron sur Eternia), ainsi que des vampirix présentés comme hantant les ruines d’Antica (à la consonnance desquels, l’on pourrait être tenté d’y percevoir un lien avec le peuple de Gargo, … jusqu’à ce Klone fasse son apparition sous cette forme devant les yeux effrayés de Gossamear), des aquilons (un oiseau dont le plumage rappelle celui du phénix et dont la forme est également revêtue par Klone), des abeilles-oiseaux ou encore des vipères électriques. Par déduction Quelques animaux sont vraisemblablement plus inoffensifs comme certains insectes voltigeurs, ou le lézard qui mendie à la table de Balkar, et quelques autres cuisinés par Rif comme le papillon géant ou la grenouille bleue.

D’une manière générale, j’ai apprécié la qualité d’écriture autour des personnages. Les Trobbits, qui ont perdu un peu de leur rose aux joues avec l’encrage de Jean-Yves Mitton, participent toujours à rendre les aventures plus légères, les Gardes-Griffons du Château des Glaces peuvent être assimilés à la figurine de Tongo pour la plus grande joie des collectionneurs, et l’idée de garder dans l’ombre le visage d’Overlord jusqu’à ce qu’il fasse son apparition devant un Blackstar pieds et poings liés ajoute de la dramaturgie au personnage. D’ailleurs, la même année, le réalisateur Ridley Scott choisira également savamment son moment pour révéler l’apparence de Darkness, le Seigneur des Ténèbres, antagoniste principal de son long métrage Legend ! Assurément, c’est le personnage féérique de Mara qui m’a le plus touché dans son récit, son lien avec l’Histoire de Sagar, sa dimension sacrificielle, son douloureux statut de spectatrice aux premières loges lors de la révélation du passé de John Blackstar  

Merci Monsieur Mitton pour ce très bel album. Voici une planche empruntée au site bdtheque.com pour donner envie de redécouvrir cette œuvre à tous ceux qui ne la possèderait pas dans leur bibliothèque.

Attardons nous sur le générique de Blackstar commercialisé au format 45 tours mais aussi dans la compilation L'univers TV des enfants (au format 33 tours ou K7 audio)!

Cocorico! La France peut une nouvelle fois s'enorgueillir d'une exclusivité. En plus des albums de coloriage Volumetrix, des bandes dessinées publiées dans Pif Gadget et dans la série Top BD des éditions Lug, une chanson a été écrite et enregistrée en l'honneur du héros de Sagar.
Sont crédités comme auteurs compositeurs, Alain Garcia, Haïm Saban et Shuki Levy. Sous une pochette tristement épurée pour le monde fantastique de Sagar, un simple fond blanc au centre duquel apparaît Blackstar et son dragon Warlock, le disque 45 tours est commercialisé par la maison Carrère …




L'extrait ci-dessus de l'édition spéciale de la Revue du Jouet réservée aux visiteurs du 25ème Salon International du Jouet le confirme immanquablement: Le 45 tours est devenu un produit dérivé incontournable!
Bien sûr, Blackstar, "le héros, le sauveur" n'est ici classé "que" douzième sur la liste des héros auxquels les enfants s'identifient, mais un classement suffisamment remarquable pour qu'une chanson soit composée (à la hâte?) soutenue par quelques paroles parfois approximatives.


Ce disque, je l'aime bien. Oh, il faut relativiser : Si je dois établir un top 20, ou même un top 30,  de mes génériques préférés de dessins animés, il n'apparaîtra pas dedans. Mais il est effectivement représentatif de l'apogée d'une époque, celle du 45 tours comme merchandising incontournable autour d'un dessin animé diffusé à la télévision.

Dans les crédits, le duo incontournable constitué de Haïm Saban et de Shuki Levy interpelle pour une production Carrère. Haïm Saban est avant tout indissociable de la maison de disque Saban Records. Cette dernière, c'est le journaliste Rui Pascoal qui en parle le mieux (après Haïm Saban lui-même bien entendu). Je le cite : « Dirigée d'une main de fer par le tandem d'acier Saban/Levy, elle a créé des génériques incontournables pour tout fan ou nostalgique qui se respecte (Goldorak, Alice au pays des merveilles), en grande partie les productions D.I.C (Ulysse 31, Inspecteur Gadget, Les Mystérieuses Cités d'Or, M.A.S.K., Jayce et les Conquérants de la Lumière … » Cet extrait provient d'un article intitulé Rétrospective des éditions musicales des programmes jeunesse publié dans le magazine Dixième Planète n°5. Vous vous rappelez : C'est ce numéro, paru en juin de l'année 2000, qui a ravivé la mémoire de Musclor et des Maîtres de l'Univers grâce à un article référence signé Réginald Sirvent et Johann Pareja.

Spontanément, la question se pose : Pourquoi un générique composé par Shuki Levy (un génie de la musique à mon humble avis, au hasard, il n'y a qu'à prêter une esgourde à la bande originale des Mystérieuses Cités d'Or) n'est-il pas sorti sous le label Saban Record ?
Une nouvelle fois, c'est Rui Pascoal qui apporte la réponse, distillée dans le podcast avec Alain Garcia qui signe les paroles du générique de Blackstar :

https://vl-media.fr/the-generique-tv-show-alain-garcia-auteur-compositeur-dare-dare-motus-une-famille-en-or-la-loi-des-series-653/

Je le cite à nouveau : « Alors, il y a eu Blackstar. C'est comme Rainbow Brite, c'est pas vraiment des disques, disons, estampillés Saban, c'est plus des commandes pour Carrère... » Réponse d'Alain Garcia : « Absolument ! ».
Des entrelacs collaboratifs parfois difficile à suivre pour un profane total en matière d'industrie du disque, de la télévision ou du spectacle au sens large …

En tout cas, le témoignage d'Alain Garcia est très intéressant. Dans ce podcast, il revient sur son parcours. Sa première consécration musicale est d'avoir signé les paroles de la chanson Si la vie est cadeau interprétée par Corinne Hermès et qui remporte l'Eurovision en 1983 pour le Luxembourg (Un succès goûté avec un peu d'amertume pour le Luxembourg qui ne souhaite pas reconduire la « chance » d'avoir à organiser le prochain Eurovision sur son territoire à l'occasion de l'édition 1984 et qui le fait savoir à Alain Garcia...) . Sa rencontre avec Haïm Saban relève du hasard heureux. Alain Garcia avait ouvert une affaire dans le textile. Haïm Saban habitait au quatrième étage (c'est précis!) de la boutique de vêtements qu'il tenait, une époque qui coïncide avec son arrivée en France et son implication dans la carrière de Mike Brant. Parmi les succès d'Alain Garcia, on peut souligner le titre Femme Musique interprété par Yves Martin, le mari de Sheila, qui est malheureusement décédé en 2021.
Alain Garcia a donc signé pléthore de génériques de dessin animé (des titres comme Dare Dare Motus, Alice au pays des merveilles, … Il a même interprété le générique d'Iznogoud). Il a également signé de belles collaborations dans sa carrière avec Jacques Cardona ou encore Noam.

Mais une anecdote relatée dans le podcast met en exergue le peu de matière dont bénéficiait parfois (souvent?) les auteurs pour écrire des paroles de générique qui soient pleinement appropriées aux séries TV ou au dessins animés concernés : Un jour que Shuki Levy l'appelle pour un nouveau générique, le compositeur d'origine israélienne lui indique succinctement qu'il s'agit d'un dessin animé qui s'articule autour de trois petits fantômes qui ont peur du noir. Alain Garcia est alors contraint de se débrouiller avec ce synopsis on ne peut plus restreint. De quel dessin animé s'agit-il ? Ding Ding Dong ? Les trois fantômes ? Je l'ignore.
Toujours est-il que moi qui fustigeait les paroles des génériques AB écrits par Jean-Luc Azoulay (notamment, celui des SilverHawks qui sont sensés « ne craindre ni le froid sidéral » alors que Windhammer peut les immobiliser dans la glace grâce à la puissance de son diapason), eh bien, il faut reconnaître que les paroles du générique de Blackstar ne sont pas d'un niveau plus relevé … Surtout, des erreurs se glissent dedans, erreurs susceptibles d'être causées par certaines retranscriptions, par exemple « Carpo » qui devient « Coeur haut » dans certaines sources puisque les paroles ne sont pas renseignées au verso de la pochette, mais également par le mot "lumière" qui apparaît deux fois. D'une part, il est fait mention qu'Overlord « détient la lumière ». Simple supposition, mais c'est peut-être une confusion en lien avec la version française du dessin animé qui traduit parfois l'épée de Blackstar, the Starsword en version originale, comme « l'épée de Lumière », alors que la traduction littérale appropriée serait « l'épée stellaire ». Toujours est-il que l'épée de Lumière est détenue par John Blackstar et non par Overlord. Mais comme ce dernier possède une épée identique (la fameuse Powersword  qui, une fois associée à celle de Blackstar, devient The PowerStar), cet amalgame peut s'expliquer par une connaissance trop superficielle du dessin animé. D'autre part, il est indiqué que « Blackstar redonne aux Trobbits l'espoir de revoir la lumière ». L'expression s'entend vraisemblablement au sens imagé, c'est à dire que la présence de Blackstar sur Sagar offre une chance de renverser Overlord.
Une autre erreur que l'on peut souligner est l'idée que l'épée de Blackstar « se bat seul contre une armée »: Blackstar même muni de son épée aurait assurément du mal contre un nombre trop élevé de Lava Locs par exemple, mais à son arrivée sur Sagar, il a surtout rejoint les rebelles qui se dressent contre Overlord. Ces rebelles sont composés avant tout de Klone, Mara, des Trobbits mais aussi de Storm l'amazone. Blackstar ne se bat pas donc pas seul …

Concernant l'interprétation du générique de Blackstar, il est renseigné à la page 143 du (superbe) livre La belle histoire des génériques télé, co-écrit par Olivier Fallaix et Rui Pascoal: "Produit par Saban Record, Blackstar (1985) est interprété par Stéphane Le Navelan, un ex membre de Abbacadabra et des Petits Chanteurs d'Asnières."
Alors, les deux co-auteurs du livre se sont-ils fendues d'une coquille dans la continuité de celles contenues dans les paroles de certains génériques? Eh bien, le logo de la marque Carrère est bien renseigné sur la pochette du 45 tours, mais c'est vrai qu'en plus la mention "Editions Saban Music" (et non "Saban Record") est inscrite dessus ... Complexe!  

En 1985, j'imagine que le choix de Stéphane pour interpréter la chanson ne suscitait pas d'exclamation … Il est d'ailleurs plus que vraisemblable que ce jeune interprète avait une connaissance de l'univers de Blackstar aussi limitée que celle de Noam autour de Goldorak le jour où il a interprété le générique du robot cornu. Mais avec le recul, pour un dessin animé d'action, qui baigne dans un monde vaste et sauvage, la voix d'un interprète adulte comme celle de Bernard Denimal ou de Jean-Claude Corbel, aurait vraisemblablement été plus appropriée pour promouvoir les aventures de l'astronaute échoué sur Sagar, ... dans l'attente d'une version hard-rock du générique comme la fait par la suite Bernard Minet pour son répertoire    

Il n'empêche, si le générique composé par Shuki Levy vous laisse une impression désagréable, il peut pleinement être substitué par la face B du générique des Maîtres de l'Univers, chanson titrée Les confins de l'Univers. Ci-dessous les paroles de cette chanson qui offre un générique compensatoire idéal … à un mot près, aussi inadéquat pour la planète Eternia que pour la planète Sagar, le terme  « humanité » pour définir la population de la dite planète …

Pour conclure, je citerai un extrait du livret contenu dans la compilation Génération Récré A2 sortie en 2002. Le texte signé de la main de Thierry Wolf est superbe : « Tous ces héros forment, solidairement, une sorte de monde parallèle peuplé de génériques à la fois martiaux et romantiques, de tubes (cathodiques) dont les textes (qui ne finiront sans doute pas dans les recueils de l'Académie Française) restent pourtant dans nos mémoires et que nous pouvons reprendre en chœur à pleins poumons à la moindre occasion ».
Blackstar appartient pleinement à ce « monde parallèle » et son générique est une pièce irréfragable de l'énorme patrimoine musical dédié à nos dessins animés d'enfance.

Le texte reproduit ci-dessus constitue l’éditorial du numéro 846 du journal Le nouveau Pif. Concomitamment à la publication de l’album Étoile Noire, scénarisé et dessiné par Jean-Yves Mitton, pour la seconde fois, notre héros John Blackstar voit donc ses aventures déclinées en bandes-dessinées, sous le format de neuf épisodes scénarisés par Jean Ollivier et dessinés par Christian Gaty.
Malheureusement, tous deux nous ont quittés, respectivement en 2005 et en 2019, chacun laissant derrière lui une œuvre impressionnante.

A la suite d'un partenariat entre Orli Jouet et Media Cosmos, la régie publicitaire des publications Pif, le journal Le nouveau Pif apporte une promotion impressionnante au héros du studio Filmation pour soutenir les ventes de jouets : couvertures de numéro, concours pour gagner des figurines Orli Jouet, gadget dédié (un magnifique flipper, plus exactement un pachinko, est inclus dans le numéro 866), pages de jeux, … Le héros de Sagar imprime la mémoire des Pifos tout au long du deuxième semestre 1985, avec en point d'orgue, une coordination optimale avec la diffusion du dessin animé dans l’émission Vitamine sur TF1.

L’œuvre de Jean Ollivier et Christian Gaty possède de belles qualités, bien qu’il faille aussi admettre quelques aspects déconcertants et même quelques écueils, dommage qu’elle n’ait pas permis à Blackstar d’obtenir un succès comparable à celui des Maîtres de l’Univers. Mais les fans le savent, les « héros oubliés » suscitent parfois une bouffée de nostalgie plus exaltante que certaines licences « vintage » prolongées à outrance. Ce post est l'occasion de revenir sur le contenu de cette bande dessinée. Il inclut donc quelques planches aléatoirement sélectionnées pour redonner l'envie de se plonger dans les aventures de John Blackstar.


D'emblée, l'adaptation en bande dessinée par Jean Ollivier et Christian Gaty s'éloigne du générique du dessin animé Filmation. Si l'identité terrienne de John Blackstar est confirmée à travers sa communication avec le centre spatial de Houston, l'apparence de son vaisseau spatial est vraiment revisitée.  Il chevauche également toujours son dragon Warlock mais on découvre ici que l'animal pourrait voler à la vitesse de la Lumière, ça semble hautement exagéré. Mais c'est surtout l'origine de l'épée maniée par Blackstar qui interpelle. Aucune référence à l'artefact suprême que constitue la PowerStar, ni à sa division en deux lames de puissance égale.  Visuellement pourtant, la conformité est pleine et entière. Blackstar manie toujours cette épée incisive qui est l'une de ses marques distinctives parmi les héros emblématiques des années 80 … Mais très vite, la bande dessinée identifie cette lame extraordinaire comme « l'épée ionique » et situe son origine … sur Terre : "Comme l'épée magique des très vieilles légendes...Dans ce métal, les savants de la Terre avaient réalisé la fission des particules primaires." Les étapes de fabrication de la lame sont absconses au possible, John Blackstar exprimant que son épée a été forgée sur une "enclume cyclotron", et que sa lame est "à la fois le feu, la foudre, la lumière et l'atome libéré. Rien ne résiste à son pouvoir. Ni le métal, ni la pierre. Ni l'eau, ni l'air ! ". On peut y percevoir là-dedans la patte d'un certain talent, celui de conjuguer une origine scientifique rétro futuriste avec une imagerie empreinte de fantasy. … Seulement, lorsque l'épée d'Overlord apparaît, Jean Ollivier ne réitère pas pareilles explications, et le lecteur la perçoit simplement comme une imitation sans relief … d'autant qu'elle fond comme « une coulée de plomb » dans l'affrontement final qui oppose les deux ennemis. Déconcertant pour qui perçoit Overlord comme le miroir inversé de Blackstar, au même titre que Skeletor vis à vis de Musclor.  
Au-delà de son tranchant, relevons que l'épée ionique permet toujours d'accroître les aptitudes physiques de son détenteur. Elle est également capable de neutraliser le puissant faisceau laser propulsé par la poitrine de Tongo, et elle peut projeter des gerbes d’« électrons » pour dissiper une menace comme celle des Hommes Vampires.
Dans le dessin animé Filmation, il est fait un usage mesuré de la technologie (le véhicule Crapor n'apparaît même pas), mais dans la bande dessinée signée Ollivier et Gaty, un vocabulaire amphigourique est distillé au fil des cases (l'"enclume cyclotron" précédemment citée, les "spectrors" d'Overlord, le "bouclier d'ondes e-gamma", ...). Cette marque de fabrique n'est néanmoins pas la seule à constituer une prise de distance avec le dessin animé Filmation.

La violence est ici nettement accrue. Elle s'exprime d'abord dans les paroles. Voici quelques exemples révélateurs, des tirades proclamées avec emphase par Overlord ou ses séides :   "Ils seront déchiquetés, lambeau par lambeau !"...  "Je ferai de Sagar une planète de cendres"... "J'enverrai rouler ta tête dans le cosmos homme de la Terre" … "Feu, ruines et sang ! Pour la gloire d'Overlord !"  …  "Emparez-vous de lui ! Saignez-le ! Tuez-le !" … "Qu'on les extermine jusqu'au dernier ! Qu'on les pourchasse comme des rats" …  Un florilège de paroles inimaginables dans une production Filmation, et qui s'éloigne de l'image bonhomme et enfantine de personnages comme Pif et Hercule, les héros du journal hebdomadaire ! Une tonalité ouvertement adulte qui se prolonge dans des séquences de mises à mort d'animaux, même si le sang ne coule pas de façon ostensible : Dans des cases dédiées de la bande dessinée, des cerfs, des oiseaux perdent ainsi la vie. Même du côté des forces du mal, lorsque le Guetteur des Tempêtes fait son apparition, un démon redoutable qui protège le Château de Glace, il est foudroyé quelques cases plus tard !
Une violence qui ne transparaît pas immédiatement en feuilletant les pages de bandes-dessinées, dont l'encrage est plus proche du pastel que des tons vifs, mais qui est finalement en adéquation avec la mégalomanie galopante d'Overlord dont Blackstar prend rapidement conscience.

Un autre aspect plus adulte dans l'œuvre d'Ollivier et Gaty est l'insistance sur le sex-appeal de John Blackstar. Tel un James Bond de l'espace, il charme à la fois Mara et Amber. La relation amoureuse nouée avec Mara est toutefois sincère, mais cette dernière est naturellement et rapidement attirée par lui. Dès l'épisode La tempête de feu, Mara et Blackstar se livrent à une étreinte … sous le regard envieux de Klone. Et le baiser échangé à l'épisode Le monstre de boue est pratiquement érotisé ("un invincible élan poussait la magicienne de Sagar vers Blackstar"), à tel point qu'observer le couple enlacé dans un même lit à la page suivante relèverait d'une forme de continuité.  Mara : "Je crois vraiment que les hommes de la Terre ont un charme à nul autre pareil".
La stratégie employée pour convertir Amber à la cause des rebelles a d'ailleurs quelque chose de choquant puisque Blackstar use délibérément de son charme sur Amber, avec l'approbation de Mara (qui lui jette quand même un regard courroucé lorsque l'astronaute courtise la magicienne aux ordres d'Overlord ("Je lis dans ton regard Amber, j’y vois de la douceur"). Un parti-pris scénaristique osé, susceptible de désappointer les lecteurs du journal Le nouveau Pif les plus prudes.

Parmi les points positifs de la bande dessinée d'Ollivier et Gaty, il faut souligner l'imagination dont ils ont fait preuve pour développer la diversité géographique Sagar, autant que la faune qui habite la planète.
Des lieux multiples sont évoqués et même visités tels que la forêt de cristal (qui se révèle le refuge des Trobbits face aux hordes d'Overlord), le lac des volcans, le labyrinthe souterrain, le lac des monstres aquatiques, la forêt des sequios, etc… Seule l'idée de dresser un ou plusieurs volcans derrière le Château de Glace peut sembler surprenante. Que le relief de cette contrée polaire soit prononcé, grâce à des montagnes par exemple, à l'instar de l'illustration de David Mattingly pour la boîte du Vaisseau spatial commercialisée par Galoob, c'est compréhensible … Mais dessiner des volcans en arrière-plan a quelque chose de déroutant. Mais c'est une forme de liberté dont jouissent les auteurs de la bande dessinée. A contrario, je souligne une excellente idée de leur part, celle de la "saison des grand orages magnétiques" qui naissent du fond la galaxie et qui rendent les appareils de détection hors service.  On peut dresser un parallèle avec la mer magnétique visitée dans l'épisode Filmation Kingdom of Neptul, mais ici l'orage prend des proportions apocalyptiques absolument fantastiques, l'un des meilleurs passages de la bande dessinée !

La diversité de la faune est, elle, particulièrement exprimée grâce à Klone : Il adopte ici de nombreuses apparences différentes : chat sauvage (en conformité avec sa figurine),  albatrux ("l’oiseau fou des tempêtes" ), hibou, rhinocéros, cygne, buffle , jaguar, oiseau-lyre, etc … Des espèces fantaisistes se mêlant à des espèces terrestres réelles. Au fil des cases, surgissent également des mantas-vampires (pour le coup, une métamorphose de Klone dans l'épisode Filmation The Overlord's Big Spell grâce à laquelle il emporte Balkar), mais aussi les libellules dragons, un insecte identifiable car Kadray accélère la croissance d'un individu dans l'épisode Filmation The Lord of Time tandis que d'autres représentants géants menacent la belle dryade Delia dans l'épisode Tree of Evil.

Ollivier et Gaty, ont également remarquablement enrichi l'Histoire de Sagar, ici identifiée comme la planète de la Sagesse. Overlord, dans ses plans de conquête, veut annihiler un monde érigé depuis des millions d’années. Mais Klone, comme Balkar, qui endosse ici le titre de roi des Trobbits, ont connaissance des oracles qui annonce la venue sur Sagar d'un homme surgit du fond de l'espace et qui mettra fin à l'oppression d'Overlord.  
Le peuple des Trobbits n'est pas natif de la planète, contrairement à ce que laisse supposer le dessin animé.  Il y a dix millions d'années que les premiers Trobbits ont posé leurs astronefs sur Sagar.  Et à cette époque, l'Arbre de Sagar était déjà là, et même déjà vieux, aussi vieux que la planète elle-même. Au fil des millénaires, les Trobbits ont vécu heureux et ils ont contribué, en communion avec la nature, à l'embellissement de ce monde.  La durée du règne d'Overlord, de mille ans, semble d'ailleurs dérisoire à côté. Malheureusement, avec ses attaques répétés, Overlord peut détruire en un clin d'œil ce qui a pris des siècles, des millénaires à être édifiés.
Dans un esprit vital très écologique, l'Arbre de Sagar est donc lié aux Trobbits, comme la Forêt des Murmures d'Etheria est liée aux Twiggets. Cet arbre incarne la foi et l'espoir de ce peuple comme l'exprime Balkar. Autour de lui, les Trobbits sont bien plus nombreux que dans le dessin animé (au détour d'une case, l'on observe d'ailleurs un représentant féminin passer un coup de balai). A ce titre, l'Arbre de Sagar est considéré comme le berceau impérissable de la race et de la civilisation des Trobbits. Et si "impérissable" ne signifie pas pour autant que l'arbre échappe à la maladie et aux affres du temps, il symbolise le passé et l'avenir de ce petit peuple arboricole … qui au moment de la venue de John Blackstar sur Sagar attend de redécouvrir son passé lointain, celui qui remonte au premier Trobbit à poser le pied sur Sagar.
Les données de ce passé sont compilées dans un artefact qui donne son titre au sixième épisode de la bande dessinée : La Conque d'Or ! A ce moment-là, c'est très appréciable de voir le scénario prendre une tournure archéologique. Balkar : "Notre lointaine histoire s’est perdue depuis qu’Overlord s’empara de la cité souterraine qui abritait la Conque d’Or".
J'ai adoré cet épisode. Je trouve qu'il concilie admirablement des leviers scénaristiques empruntés aux Maîtres de l'Univers et à She-Ra, la Princesse du Pouvoir.
Il commence par la révélation de la chambre du dernier conseil des Trobbits dans laquelle repose les morts illustres. Visuellement, la séquence appelle d'emblée à un parallèle avec le dessin animé Les mystérieuses Cités d'Or, qui remporte la truffe d'Or du journal Le nouveau Pif en 1984, avec les notables défunts du peuple Olmèque qui reposent dans la base dirigée par Menator, dans l'attente d'être ramenés à la vie.
Le scenario de Jean Ollivier se dirige ensuite vers la quête de la Conque d'Or. L'idée même qu'Overlord ait bâti son château au-dessus de l'antique cité des Trobbits rappelle que selon l'épisode Filmation Les Disques d'Or de la connaissance, Skeletor a bâti son propre château à partir des connaissances contenues dans ces disques et qu'ils sont cachés profondément sous la terrifiante forteresse (au sein de laquelle est en plus cachée l'épée des Anciens). Pénétrer dans le Château de Glace nécessite un plan savamment mesuré. Une fois dans la place, Blackstar doit emprunter un escalier qui s'enfonce profondément sous terre, comme Adora le fait pour rencontrer l'esprit enflammé des Précurseurs dans le formidable épisode The Stone in the sword, et juste après traverser la cataracte qui s'écoule et accéder à l'alcôve qui renferme la Conque d'Or. La suite interroge pourtant, avec le fil d'or apposé sur la conque qui représente un système de sécurité mis en place par Vizir alors que la bande dessinée indique précédemment qu'Overlord n'a jamais pu mettre la main sur l'artefact, malgré ses recherches    … Qu'importe, la conque s'inscrit dans la continuité quasi poétique de l'association de fantasy et de technologie dans laquelle baigne le récit, Jean Ollivier exprimant que les "logiciels de la Conque d'Or renferment l'Histoire de Sagar depuis la venue des Trobbits". Cet épisode en trois parties est vraiment plaisant. A la même époque, précisément à partir du dernier trimestre 1985, dans Récré A2 était diffusé Les Mondes Engloutis, un dessin animé qui là aussi est axé sur la quête d'un passé oublié, celui des Arcadiens, peut-être a t-il influencé le scénario de Jean Ollivier.

Je poursuis cette petite rétrospective de la bande dessinée de Jean Ollivier et Christian Gaty en évoquant mon ressenti sur plusieurs personnages.

Concernant les mauvaises surprises, Kadray et Neptul endossent un rôle vraiment fade. Peu présents à l'image, ils sont finalement parfaitement interchangeables avec n'importe quel sbire d'Overlord.
La vision du Palace Guard m'a laissé également perplexe. Personnage unique contrairement au dessin animé, il incarne le plus redoutable défenseur du Château de Glace, le garde du corps d'Overlord, et cette fois, sa taille est démesurée. C'est toutefois intéressant de voir Blackstar lutter contre un adversaire qui lui tient la dragée haute.  Anecdote toute personnelle, mais le personnage du Palace Guard m'a toujours fait penser aux Hommes-oiseaux du pays de Xamen dans la tétralogie de la série Sorcellerie écrite par Steve Jackson. Dans ces livres dont vous êtes le héros, le personnage que l'on incarne a pour mission de traverser un territoire sauvage et de se rendre dans la citadelle de Mampang pour récupérer la Couronne des Rois. Cette citadelle est protégée par les Hommes-Oiseaux, au même titre que le Château de Glace est protégé par les Palace Guards. Et dans le premier tome de la collection titré Les collines maléfiques, la mission semble davantage réalisable pour un homme seul bien préparé que pour une armée. Une idée d'effectif volontairement réduit également reprise dans la bande-dessinée du journal Le nouveau Pif lorsque Blackstar lance : "à trois nous pouvons réussir là une armée échouerait".
Le pire rôle dans le cercle proche d'Overlord est endossé par le Lava Loc, et de loin. Visuellement, il est absolument méconnaissable. D'une laideur confondante, non conforme au jouet comme au personnage du dessin animé, Christian Gaty a en plus tenu à le représenter avec sa cartouchière... La formidable créature qui surgissait insidieusement de la roche volcanique dans les épisodes Filmation Search for the Starsword et Spacewrecked est ici complètement dévoyée. Les deux auteurs sont passés complètement à côté de la richesse d'une telle créature magmatique.
Mais la déception suprême vient de Breelorand. Ce démon est probablement la plus puissante créature à laquelle doit faire face John Blackstar dans le dessin animé, à tel point qu'il doit s'allier à Overlord pour en venir à bout. Si visuellement, l'apparence de Breelorand dans la bande dessinée est pleinement conforme à celle du dessin animé (à l'exception de Lava Loc, c'est d'ailleurs une qualité de Christian Gaty d'avoir dessiné des personnages très proches du dessin animé), ses capacités comme ses faits d'armes sont incomparables. Breelorand n'est plus le démon ultime surpuissant de l'animé, mais un "monstre ailé" qui obéit à Overlord (chose impossible dans l'épisode The Overlord's Big Spell) victime finalement de la violence relatée plus haut car il est embroché par l'épée de Blackstar !!

Fort heureusement, pour contrebalancer ces aspects relativement décevants, la bande dessinée comportent de belles surprises. Amber est la première d'entre elle. La bande dessinée lui offre un rôle qui pourrait s'intercaler entre le début et la fin de l'épisode Filmation, City of the Ancient Ones, c'est à dire qu'à son apparition, Amber participe au conseil dans le Château de Glace, comme si le sortilège hypnotique exercé par Vizir dans l'animé l'avait finalement durablement subordonné à Overlord. Dans la bande dessinée, elle approuve l'idée de Vizir de recourir préalablement à la ruse pour terrasser Blackstar en plein ciel à l'aide du rayon contenu dans sa bague. Redoutable, elle fait également l'usage d'une flûte dont la mélopée lui permet à son tour de soumettre les Trobbits à sa volonté (NB : Étonnamment, à la même période, dans le n°873 du journal Le nouveau Pif, une adaptation de l’épisode Des souris et des hommes des Mondes Engloutis est proposée en bande-dessinée. Dans cette histoire inspirée du conte Le joueur de flûte de Hamelin, les enfants sont également victimes de la musique d'une flûte ensorcelée).
Mais le scénario de Jean Ollivier prend en compte la nature profonde d'Amber, à savoir que cette magicienne n’est pas si malfaisante … Elle estime d'ailleurs que les Trobbits sont "charmants et doux". Elle va prendre conscience d’avoir été manipulée par Vizir et rejoindre la rébellion contre la tyrannie d'Overlord, prouvant sa bonne foi en clouant sur place d'immenses serviteurs dégingandés d'Overlord grâce à la musique de sa flûte. Dans cette phase de prise de conscience, finalement seule la séquence de séduction opérée par Blackstar semble quelque peu inconvenante.

Autre trouvaille remarquable, Slime, le monstre de la boue ou monstre-poulpe des marais. Visuellement, cette créature tentaculaire, adepte du mimétisme sylvestre, pourrait être corrélée avec la manifestation tentaculaire du chaos qui s'abat sur Sagar dans l’épisode Filmation The Overlord’s Big Spell. Son aspect peut aussi rappeler Yog ou le Korlock des Maîtres de l'Univers, mais son talent de prédateur est également proche de véritables arthropodes qui se confondent avec leur environnement pour insidieusement capturer leur proie.

L'apparence des Hommes Vampires de Gargo est conforme à celle du dessin animé (cf. épisode Filmation The Air Whales of Anchar). Appelés ici les “Vampires ailés”, ce qui relève du pléonasme, leur roi Izogul est même présent l'espace d'une case ou deux.  Le scénario offre toutefois une contradiction. Gargo et ses Vampires apparaissent directement sous les ordres d'Overlord, et à l'épisode suivant de la bande-dessinée, Vizir relate qu'il a passé un traité avec le peuple des Vampires (qui consiste en l'accord de pirater dans les basses terres. En contrepartie de quoi, les Vampires acceptent d'espionner Blackstar et les Trobbits). Cette idée semble quelque peu incongrue à l'aune du régime autocratique d'Overlord. Mais Jean Ollivier se rattrape en apportant des révélations tant sur l'habitat des "Vampires ailés" que sur leur point faible. Le récit révèle donc que les Vampires habitent les grottes de la grande crevasse de porphyre, que leurs yeux sont aveugles et qu'ils se déplacent grâce à leur radar, c'est à dire grâce aux ultrasons qu'ils peuvent émettre et percevoir, en conformité avec l'espèce animale qui vit sur Terre. Malheureusement pour Gargo, Izogul et tous ces Hommes-Vampires, Mara peut également projeter des vagues d'ultrasons capables de totalement les déstabiliser.

Même si l'expression de la relation amoureuse de Mara avec John Blackstar est moins moins poétique que dans la bande dessinée de Jean-Yves Mitton, la belle enchanteresse ne s'enferme pas dans un rôle décoratif, celui d'être en pamoison devant Blackstar. Au contraire, elle fait la démonstration de ses pouvoirs tout au long de la bande dessinée.
C'est ainsi qu'au fil du récit, on la voit changer un rocher en oiseau azur, s'élever dans les airs, voler littéralement. Elle possède également un don de seconde vue. Elle est même capable de mettre le malfaisant Tongo hors d'état de nuire. Dans cette séquence, ses yeux émettent une lueur intense et Tongo se retrouve réduit "au silence et au sommeil pour un moment". Plus étonnant, Mara se définit comme membre d'une minorité à posséder des dons mystérieux. Klone le métamorphe semble partager une partie de ces dons, à savoir celui de projeter des faisceaux "radiors" oculaires. Ce sont de véritables laser mentaux, mortels pour ceux qui sont atteints. Ils représentent un exemple de la nature mystique de la planète et il aurait été appréciable que cet aspect soit davantage explicité, à savoir révéler quels éventuels autres personnages sont capables de telles prouesses ? Qu'est ce qui lie Mara et Klone pour qu'ils partagent ce don ? La genèse de ces deux personnages aurait certainement mérité davantage d'approfondissement, mais en même temps, maintenir une aura mystérieuse autour de tous ces protagonistes participent à rendre l'univers de Sagar fascinant, c'est la jurisprudence Château des Ombres, "Forteresse puissante et mystérieuse pour Musclor et ses ennemis".

Pour revenir à Tongo, sa présence officielle est appréciable. Il brille par son absence dans le dessin animé Filmation, et seuls les Gardes-Griffons auxquels il semble appartenir, apparaissent dans la bande dessinée de Jean-Yves Mitton. Tongo commande ici à une escouade d'Alien Demons renommés les Cristallynx, mais l'intérêt du personnage, à la personnalité fruste, belliqueuse et malfaisante stéréotypée, réside surtout dans l'exploitation de l'idée du système "laser light" inclus dans les figurines à partir de la deuxième vague de jouets Galoob. Son rayon laser est traduit dans la bulle "Les langues rouges de feu" et il permet littéralement à Tongo d'enflammer la forêt face à lui. Impressionnant !

Enfin, je conclus par la spectaculaire apparition du White Knight, le Chevalier Blanc. Il est présenté comme un guerrier aveugle par Balkar. Mais l'expression "aveugle" doit-elle s'entendre de la même façon qu'elle s'applique aux Hommes-Vampires ? Vraisemblablement, il faut comprendre que le Chevalier Blanc est le premier séide d'Overlord. Dans la bande dessinée, il chevauche le monstrueux taureau ailé Triton et à ce titre, offre un pendant assez réjouissant au Chevalier de Jade (ou d'Émeraude) qui apparaît dans l'épisode Filmation The Quest !
Une nouvelle fois, Jean Ollivier marie astucieusement fantasy et technologie en attribuant au Chevalier Blanc une arme au phosphore. Le combat contre Blackstar et Warlock est âpre, et le coup final porté par l'astronaute n'est pas sans rappeler celui d'Eowyn contre le Roi-sorcier d'Angmar, le Seigneur des Nazgûl dans Le Retour du Roi !

Merci encore à Jean Ollivier et Christian Gaty. La mémoire de leur contribution à la licence Blackstar est indéfectible!

C'est toujours appréciable de voir des internautes américains partager leurs archives.
Ci-dessous, voici donc les pages consacrées à Blackstar extraites du catalogue Galoob 1984. La source est la suivante: http://plaidstallions.com/reboot/1984-galoob-blackstar-catalog
J'ai simplement enlevé le logo en filigrane, redressé quelques images, et je les ai redimensionnées en 1024 pixels de largeur pour les reproduire sur notre forum.

J'adore particulièrement la première page. Les effets pour reproduire l'aspect lumineux de la parure de John Blackstar et le relief enneigé autour du Château de Glace rendent l'univers assez fascinant. Pour aller plus loin encore, il eût fallu donner une touche cosmique en ajoutant des planètes ou des étoiles dans le ciel nocturne, comme l'a fait David Mattingly pour l'illustration de la boîte du vaisseau spatial de couleur blanche.
J'aime également beaucoup le reflet sur le sol du Château de Glace à la 5ème page. Ça donne l'impression qu'il a été érigée au dessus d'un lac gelé miroitant.

La vaisseau spatial blanc n'est plus au catalogue, remplacé par le modèle de couleur rouge (Warlock de son côté bénéficie d'un nouvelle modèle de jouet, au relief plus squameux avec des ailes jaunes). On note d'ailleurs un soin moindre apportés aux packagings du vaisseau spatial rouge ainsi que du Crapor. Aucune contribution artistique nouvelle digne de celle de David Mattingly, c'est dommage. Ces pages confirment également que la figurine de Mara n'a pas été reconduite en 1984, son absence de disponibilité en France est donc pleinement compréhensible.
Meuton ne possède pas son "visage" final. Dans ce sample, il apparaît avec un nez, ce qui lui donne une touche anthropomorphique très différente ... Dommage qu'il n'apparaisse pas dans les aventures de Blackstar, que ce soit dans le dessin animé ou en bande-dessinée.
En France, en 1984, ce qui s'approche le plus de Meuton est peut-être le C-Rex affronté par X-Or dans l'épisode La Furie, C-Rex interprété en version humaine par la célèbre actrice de Tokusatsu, Machiko Soga (http://www.les-ailes-immortelles.net/forum/viewtopic.php?t=26318‌). J'écris "1984" parce que X-Or était diffusé à raison d'un épisode par semaine, le mercredi après-midi en ouverture de Récré A2, à partir du 26 octobre 1983. L'épisode La Furie étant le 21ème de cette série en 44 épisodes, il a logiquement été diffusé pour la première fois dans le courant du premier semestre 1984.

‌Voici les celluloïds Blackstar que je possède dans ma collection.
Pour Overlord, le décor est une reproduction (avec manifestement un sinistre fauteuil de torture en arrière plan).
La photo de Blackstar chevauchant Warlock provient des archives du site Lulu-Berlu, boutique auprès de laquelle j'ai acheté le celluloid.
Les photos des deux autres appartiennent aux vendeurs américains auprès desquels je les ai achetés (je n'ai pas gardé leur nom en mémoire).

Ces trois celluloïds sont exposés sous cadre. Toutefois, depuis quelques années, je privilégie le verre invisible avec traitement anti-uv pour exposer les celluloïds qui ont rejoint ma collection. Tous ces nouveaux celluloïds, achetés sporadiquement, proviennent du dessin animé Batman la série animée, sauf un qui provient de Superman la série animée.
C'est un budget plus élevé, mais je fais cette démarche dans un esprit de conservation parce que les celluloïds de Batman la série animée sont vendus chers par des galeries d'art américaines spécialisées Pop culture.

‌J'aime beaucoup le message contenu dans la publicité américaine ci-dessus (je l'avais enregistrée il y a quelque temps, malheureusement je ne retrouve pas la source. Idéalement, un visuel avec des dimensions plus élevées serait préférable pour pouvoir lire distinctement les références renseignées).

Voici ma collection loose de jouets Blackstar
On peut ajouter l'exemplaire de Meuton acheté auprès de Nicko et que j'ai précédemment publié dans le topic. J'ai aussi un autre Gargo accompagné de son Alien Demon, et un autre Lava Loc (peut-être la créature de la gamme la plus appropriée pour de l'"army building", même s'il est difficile à trouver complet, avec la roquette sur la poitrine et surtout une cartouchière totalement intacte).
La tablette de vitrine en première photo est très chargée. L'on ne distingue pas Vizir, ni Mara pourtant bien présents mais cachés par les ailes de Warlock. Par contre, Burble, la création originale sculptée par SulpteurFou et commercialisée par Lulu-Berlu est au premier plan.
Sur la première photo, apparaissent également quelques blisters de la gamme Blackstar. J'en possède d'autres, il sont actuellement protégés sous zolocase modèle MOTU 200X.
Sur la seconde photo, le flash de l'appareil photo met bien en valeur le relief écailleux de Warlock version 2.
Dommage que dans cette gamme, de façon aléatoire, le torse de la figurine de John Blackstar est susceptible de se décolorer quelque peu ... sans qu'une exposition aux rayons du soleil ne soit en cause.
Dans cette gamme, j'adore particulièrement les figurines de Gargo et de Neptul, mais globalement toutes les références sont une réussite (j'émets un bémol concernant Lava Loc pour des raisons précédemment évoquées sur le forum: la présence décalée de la cartouchière et de la roquette, deux accessoires en totale inadéquation avec le dessin animé).

Au verso des publications Lug, on découvre les couvertures des autres titres de l'éditeur. Ici, il s'agit du verso de Strange n°191 (publié en novembre 1985) sur lequel apparaît l'album Blackstar Étoile Noire avec quelques lignes d'accroche vraiment succinctes pour susciter l'envie, en l'occurrence: "Le premier album de Jean Mitton: BLACKSTAR, le héros de T.F.1. Sur la planète Sagar, BLACKSTAR combat le démoniaque OVERLORD!". Dans la mise en page, la taille des caractères varie: Ici, par exemple, la majuscule est utilisée pour valoriser les noms des protagonistes: en très gros caractères gras pour Blackstar, le héros du dessin animé éponyme, et en plus petits caractères, mais toujours en gras, pour Overlord!

J'en profite pour poster le lien de deux vidéos. La première est un court reportage de 1987 sur les éditions Lug, réalisé à peine deux ans après la parution de l'album Blackstar Étoile Noire dans lequel on entre dans le cœur de cette maison d'édition.

La seconde est une interview de Jean-Yves Mitton beaucoup plus récente en comparaison puisqu'elle date de 2017, et dans laquelle il revient sur son parcours mais également son actualité. Jean-Yves est toujours actif dans le domaine de la bande-dessinée malgré son âge avancé.  

J'exprimai dans mon post de lundi 11 septembre avoir un autre exemplaire loose de Gargo dans ma collection: Il appartient à la première vague de figurines Blackstar commercialisées, avant que le système "laser light" ne soit inclus. On aperçoit à ses côtés, l'Alien Demon de couleur bleue, à l'origine inclus avec la figurine de Vizir exposée sur une tablette de vitrine. Dans sa première édition, Gargo, sous blister Galoob, était livré avec un Alien Demon de couleur verte.

Je poste la photo, ainsi qu'un extrait publicitaire du journal Le nouveau Pif pour comparer les deux versions, avec ou sans système "laser light"!

https://fr.ulule.com/histoiredepif/?fbclid=IwAR1TYjnq1mwRMYC33E1lYBffzUnqktx2z5jeivz2OakIL9kOTBTIUJHBVIQ

https://www.fulguropop.com/2023/09/18/blackstar-eternia-antique-fete-les-40-ans-de-la-gamme-de-jouets/

Oui, une belle initiative. Face au phénomène de désertion des forums au privilège des réseaux sociaux et de YouTube, il est bon de rappeler qu'Eternia Antique contribue depuis 18 ans à faire vivre les Maîtres de l'Univers mais aussi des licences connexes comme Blackstar.

En parcourant le net, j'ai d'ailleurs pensé à Nicko en m'arrêtant sur l'extrait ci-dessous du catalogue Toys"R"Us 1983 ... L'image à la source appartient  à l'internaute Greg Katz. Elle n'est pas de haute qualité (je pense que la faible qualité du papier utilisé par les américains contribue à cette impression) mais elle permet de fixer précisément la temporalité dans laquelle les jouets Blackstar sont apparus ... et la concurrence rude à laquelle ils ont été confrontés, celle des Maîtres de l'Univers et celle des jouets Kenner de la Guerre des Étoiles, précisément les nouveautés associées à la sortie en salle du Retour du Jedi (film qui fait actuellement l'objet d'un article en ligne sur FulguroPop: https://www.fulguropop.com/2023/09/24/retour-vers-le-jedi-part-1/ Eh oui, comme les jouets Blackstar, Le Retour du Jedi fête la quarantième année de sa sortie ciné!).

D'ailleurs des jouets comme les Power Lords à l'ADN SF trop insolite (l'on aperçoit sur la page le héros Adam Power et le malfaisant Arkuss, https://www.fulguropop.com/2019/10/23/les-jouets-du-mercredi-power-lords-arkuss-ceji-revell-1983/), ne résisteront pas à une telle concurrence!